L'histoire :
Cette nuit-là, Gotham est sous une pluie battante lorsque Batman arrive à Arkham, l'asile de la ville. A l'intérieur, le commissaire Gordon attend le Chevalier Noir mais n'a pas le temps de lui parler car celui-ci fonce vers les cellules. Batman entre dans celle du Joker et compte bien mettre fin au petit jeu qui existe entre eux depuis tant d'années. Au moment où le justicier de Gotham saisit son vis-à-vis, il comprend que ce n'est pas le Joker mais un de ses sbires qui s'est fait passer pour lui. Le criminel est en réalité dans Gotham et il est même devenu l'heureux propriétaire d'un parc d'attractions laissé à l'abandon. Conscient qu'il lui faut un spectacle de taille, le Joker a l'intention de kidnapper le commissaire Gordon mais, alors qu'il frappe à la porte de l'appartement de ce dernier, ce n'est pas le policier qui ouvre mais Barbara, sa fille. Le Joker tire alors sur la jeune femme et se rue ensuite sur Jim Gordon pour le maîtriser. Peu après, celui-ci se trouve au beau milieu du parc...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Urban Comics ont sorti l'an dernier, à l'occasion des 75 ans de Batman, plusieurs albums phares du Dark Knight dans des versions collector en noir et blanc. Le Joker, l'ennemi le plus charismatique du héros, fête ses 75 ans cette année. Quoi de plus logique donc de voir The Killing Joke rejoindre cette collection destinée aux plus grands fans. Cette saga a été écrite en 1988 par Alan Moore, le scénariste de chefs d'œuvre comme Watchmen ou From Hell. Le britannique a souhaité offrir aux lecteurs un méchant effrayant à souhait. Entre des dialogues hallucinés et des rictus déformés, tout a été fait pour que le Joker et ses mauvais gestes restent dans les mémoires. C'est d'ailleurs là le coup de maître d'Alan Moore avec, en plus, quelques rebondissements marquants. Pour autant, le récit est court et on aurait clairement apprécié que l'histoire soit plus étoffée. Brian Bolland est un artiste accompli et joue des nuances de son encrage pour mieux nous illuminer les pupilles. The Killing Joke est assurément l'un des meilleurs albums mettant en scène non pas Batman, mais le Joker !