L'histoire :
Colt City, par une nuit de l'an 1941, des nazis font irruption dans un musée qui vient de recevoir un lègue, les œuvres d'arts et autres objets rares d'un magnat décédé récemment. Ils sont venus récupérer une statuette appelée le Lézard creux. Le docteur Antonia Howard travaille encore à cette heure tardive et entend les vigiles se faire tuer par les allemands aux ordres d'Hitler. Elle ne sent par contre pas venir dans son dos un homme costumé, le Black Beetle. C'est un justicier qui défend Colt City sans jamais faillir. En quelques instants, il neutralise quelques soldats nazis mais devant leur nombre important, pas sûr qu'il parvienne à les vaincre avec simplement ses poings et ses pieds. Le Black Beetle va devoir être ingénieux et précis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Indies d'Urban Comics s'étoffe progressivement de titres de qualité qui ne sont pas forcément à l'origine, des œuvres publiées au sein des catalogues DC Comics ou Vertigo. Après des titres Image Comics ou IDW, c'est au tour de Black Beetle, sorti à l'origine chez Dark Horse de connaître les joies de la localisation. Ce nouveau titre est l’œuvre d'un artiste italien, Francesco Francavilla. Il est bien connu des amateurs de comics pour son style très original et surtout le fait qu'il encre et colorise lui-même ses planches, chose rare dans l'industrie de la bande dessinée américaine. Après des prestations remarquables et remarquées sur Batman - Sombre reflet, Hawkeye ou sur Black Panther, l'artiste s'est mis en tête d'inventer un nouveau héros, le Black Beetle, littéralement le scarabée noir. L'action prend place dans une ville fantasmatique, Colt City, où les mafieux, les nazis et autres conspirationnistes de toute sorte se sont retrouvés. Seul ce héros s'oppose à eux. On ne sait strictement rien sur ce justicier, on n'aperçoit sa véritable apparence que dans quelques cases, on n'en connaît pas son véritable nom. Francesco Francavilla pose en premier lieu son univers, un hommage véritable aux récits pulps dans lesquels on peut croiser des nazis volants et des hommes dotés de capacités surhumaines. Sa narration use la plupart du temps de la première personne du singulier et joue à fond la carte du spectaculaire. Les rebondissements s’enchaînent très vite, tant et si bien que l'on ne passe pas un mauvais moment à la lecture, même si on aurait apprécié en apprendre plus sur le héros ou sur le monde qui l'entoure. Ce sera peut être pour la suite d'ores et déjà intitulée Le nécrologue. La grande force de ce premier album est sans conteste la qualité visuelle proposée par l'italien. Entre des découpages d'une grande efficacité et une narration visuelle habile, Francesco Francavilla comblera ses fans et probablement ceux qui jetteront un œil sur l'album lors d'une visite en librairie. Si vous êtes friands de complots, d'action et d'aventure à la sauce pulp, nul doute que la lecture de ce Black Beetle vous convienne largement !