L'histoire :
Grant rentre dans une espèce de cabane faite de bric et de broc. Il se dévêtit et un appareil s’entretient avec lui. Il essaie de raviver les souvenirs du scientifique. Il lui rappelle qu’il est arrivé ici grâce à un Pilier qui lui a permis à plusieurs reprises de faire des voyages interdimensionnels. Il a également perdu sa famille dans l’infinivers et depuis, il recherche sa maîtresse, Rebecca, qui est responsable du sabotage de l’appareil qu’il a créé. Il voit au fond de la pièce un tableau noir et des écrits complexes. L’appareil lui rappelle qu’il s’agit de ses travaux de recherche en vue de reconstruire le Pilier. Il demande à Grant qu’il souhaite avoir encore plus de souvenirs. Il refuse mais il y a un souvenir qui le hante et qui ne le quitte jamais. Il était enfant. Malade, il était rentré de l’école plus tôt que prévu. Ce qu’il a vu de ce que faisait sa maman avec un inconnu l’a marqué. Quand il était parti, sa maman lui a promis de garder le secret. Sinon, le Googaloonga, le monstre qui pourchasse les méchants enfants, allait lui faire les pires horreurs. Grant, profondément perturbé, se regarde devant le miroir. Un insecte immense et effrayant en surgit et lui parle ! Il lui conseille d’aller vers le nord pour qu’il obtienne des réponses à ses inquiétudes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième tome de Black Science est tout aussi énorme que le premier, dans tous les sens du terme. Rick Remender nous avait offert un délicieux récit SF avec une refonte géniale du voyage dans le temps. Petit à petit, à la lecture du premier tome, on s’était dit qu’on n’était loin d’être au bout de nos surprises. On s’attendait donc à des rebondissements encore plus incroyables… Le résultat dépasse encore plus le champ des possibles et les limites de l’imaginaire. Les incessants voyages du pilier finissent par transformer la réalité elle-même et les personnages qui vont avec. C’est désormais un déluge de nouveaux mondes, races, peuples et pouvoirs. Chaque coup de théâtre s’apparente à un morceau de bravoure et on a a beau se prépare à être surpris, le scénario nous scotche tant il est inventif et original. Si le premier tome démultipliait à l’envie les voyages dans le temps et l’espace, ici, Remender s’attarde à developer des nouveaux mondes changés par ces mêmes voyages. Et il y a du lourd avec une réécriture incroyable des récits d’héroïc-fantasy ou de super-héros. Ici, on ose tout et c’est une véritable feu d’artifice de Space opera, tout en continuant à developer le lourd passif des personnages principaux. Ce déluge d’inventivité, on le retrouve également avec le graphisme sidérant de Matteo Scalera. Vous n’êtes pas prêt à ouvrir votre esprit devant tant de créativité, de mondes étranges et de créatures particulières…. L’artiste réalise un véritable festival de trouvailles avec un trait élégant et efficace et des couleurs magnifiques. Black Science nous en fait voir de toutes les couleurs…