L'histoire :
Blue Beetle n’a pas beaucoup de temps pour s’occuper de ce vilain de pacotille. Ce Iel qui se fait appeler Trou Noir a l’art de lui faire perdre son temps et disparaît à l’envie. C’est encore le cas dans ce combat et les coups du super-héros tombent dans le vide. Mais Blue Beetle parvient à le duper en enchaînant un tir puis un coup de poing. Trou Noir disparaît sans demander son reste. Depuis qu’il a des pouvoirs incommensurables donnés par ce scarabée venu d’on ne sait où et qui s’est posé sur son dos, Jaime Reyes n’a plus une minute à lui. Son costume l’appelle régulièrement dès qu’il y a un problème et depuis qu’il a combattu auprès de la Ligue de Justice, c’est encore pire. Pourtant, aujourd’hui, il doit récupérer son diplôme de fin de lycée. 33 appels manqués. Vite, il doit se dépêcher car sa famille et ses amis l’attendent pour cette cérémonie. Il arrive enfin sur place et parvient à se changer in extremis. Mais cette accalmie n’est que de courte durée car il sent à nouveau le costume l’appeler. Il n’a pas le choix : il doit retourner là-bas s’il veut éviter de se transformer devant tout le lycée et les parents. En début de soirée, il rentre enfin chez lui, la tête basse. Tout le monde l’attend, inquiet. Sa mère le console et lui dit que quelqu’un est venu le voir. Il s’agit de Superman !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le film Blue Beetle sort au cinéma le 16 août, voici un récit consacré au fameux super-héros habité par un… scarabée ! Blue Beetle a connu plusieurs versions et voici la troisième incarnée par ce jeune Mexicain Jaime Reyes. Le comics démarre tambour battant en multipliant les actions et les passages survitaminées. A l’image de la personnalité attachante et décalée du héros principal, le récit ne manque pas d’humour et décrit bien la vie d’un ado tiraillé entre son devoir terrestre et son rêve de sauver le monde. On ne peut bien sûr pas s’empêcher de penser à Spider-Man tant les liens entre les deux sont clairs. C’est aussi le cas côté visuel : le travail d’Adrian Gutierrez est sublime d’aisance et de maîtrise. Son trait faussement enfantin est juste parfait, à mi-chemin entre la beauté figurative de Jorge Jimenez et la dynamique ultra fluide de Bruno Redondo. C’est clairement le plus de cet album qui devient ultra cool un peu comme le dernier animé Spider-Man accross the Spider-Verse. Pour le reste, on appréciera le côté simple de l’intrigue, sans esbroufe ni complication, mais proposant un vrai divertissement de qualité. Le jeu avec les différents scarabées et la tension que cela entraîne avec la Ligue de Justice suffira à donner un peu de succès à ce personnage par rapport aux autres mastodontes DC. Peut-être que le cinéma y contribuera également ?