L'histoire :
La shérif Clara Bronson atterrit sur la Planète Jasper avec son jeune garçon Zeke. Dans le train qui la mène à la ville de Copperhead, elle se heurte à deux individus indélicats et s’en débarrasse sans ménagement. Arrivée à destination, elle fait connaissance avec son adjoint, Budroxifinicus, un être bougon et pas très respectueux de son nouveau supérieur. Clara doit très vite se mettre dans le bain et asseoir son autorité dans une ville agitée, où les tensions entre les espèces maintiennent une forte pression. A peine arrivée, la shérif doit s’interposer entre les membres d’une famille qui sont en train de se tabasser. Après une bagarre intense, Clara vient à bout du problème en inculpant la mère de famille qu’elle est parvenue à maîtriser sous les yeux impassibles de son adjoint, qui s’est bien gardé d’intervenir. Un premier accroc, une arrestation et une ambiance délétère au poste de police, le contexte semble compliqué pour la jeune femme alors que Copperhead doit également subir les conflits inter-espèces et la mainmise d’un homme d’affaires peu scrupuleux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Copperhead offre une ambiance mixte entre le western et la science-fiction, en plantant son décor sur une planète aride ressemblant aux déserts de l’Ouest américain. Dans ce titre, le scénariste Jay Faerber, utilise toutes les ficelles du western : l’arrivée d’un nouveau shérif en terre hostile, les tensions entre les habitants de la ville, l’existence d’êtres hostiles terrés dans les grandes étendues et guettant leurs adversaires pour les massacrer comme le feraient des Indiens. Faerber mélange à cela quelques grands principes de la science-fiction en introduisant des espèces aux allures les plus diverses et des « humains artificiels » qui sont donc des sortes d’androïdes dont le shérif se méfie – rappelant en cela l’attitude de Ripley dans Alien. Ce premier volume présente bien les enjeux et les personnages dans une atmosphère tendue. Le dessin de Scott Godlewski, assez anguleux, se prête bien au récit, soutenu en cela par une colorisation efficace de Ron Riley qui accentue l’aspect désertique de cette planète quelque peu hostile. Même si le personnage principal est une femme, on a donc affaire à un récit somme toute assez classique mais qui fonctionne plutôt bien. On sent que l’auteur maitrise ses inspirations (et les codes du genre) et qu’il les restitue avec sérieux. Si Copperhead n’est pas forcément novateur, l’ensemble est solide et demande à s’étoffer par la suite. Un titre qui réjouira les amateurs de sable chaud, de poudre et de science-fiction.
