L'histoire :
Les légendes peuvent changer la face du monde. Sur Krypton, la situation est critique. Une gigantesque boule de feu menace de détruire la planète. Jor-El sait qu’ils n’ont plus le temps. S’il veut sauver sa famille, ils doivent fuir. Le vaisseau décolle et s’éloigne alors que la boule de feu fait exploser la planète. Le vaisseau finit par s’écraser sur une autre planète. Jor-El s’extrait difficilement du cockpit tandis que Lara semble souffrir atrocement. Le bébé qu’elle porte est sur le point de sortir ! Mais il est écrit qu’ils ne pourront décidément pas vivre normalement. Alors que Lara est en train d’accoucher, un bruit assourdissant se rapproche d’eux. Des cavaliers font irruption et bandent leur arc en direction de Jor-El. L’extraterrestre essaie de calmer les hommes en armes mais rien n’y fait. Ils décochent leur flèche. Jor-El doit activer ses pouvoirs pour protéger sa famille. Il se retourne et voit sa femme qui tient un bébé entre ses mains. Il a réussi à protéger son enfant et tout autour d’eux, les pouvoirs de Jor-El ont fait des ravages. L’herbe est brûlée sur un long pourtour et les cavaliers sont tous décimés. Désormais, les kryptoniens vont devoir découvrir où ils se trouvent et s’adapter à cette nouvelle planète.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tom Taylor nous a habitué à des récits de grande ampleur qui met en scène bon nombre de personnages DC. Après Injustice et DCeased, le scénariste reprend le concept en retransposant DC dans la période du Moyen Âge. Ce n’est pas une plaisanterie et vous avez bien lu : au Moyen-Âge ! On connaissait Spawn version médiéval mais jamais Batman en mode véritable chevalier noir. Et encore moins Superman, Wonder Woman, Super Girl et consorts. Le projet pourrait paraître farfelu et quasi impossible et pourtant, la magie Taylor fonctionne plutôt bien. Dès le début, le ton est donné avec un petit changement qui explique toute cette métamorphose osée dans le DCverse. Le reste se déploie de façon simple et limpide telle une gigantesque tapisserie moyenâgeuse. Et l’improbable finit par arriver : on se prend au jeu et on adore les petits changements dans les personnages qui sont comme autant de clins d’œil aux récits fondateurs. Finalement, la recette est la même que dans Injustice à ceci près que Harley Quinn est la bouffonne du roi et Oliver Queen un véritable Robin des Bois. C’est d’autant plus agréable à suivre que le dessin de Yasmine Putri fait des merveilles. L’artiste indonésienne offre un véritable récital graphique avec une fluidité remarquable qui n’est pas sans rappeler le style de Bruno Redondo. Les mini récits prolongent habilement ce crossover d’un autre âge en mettant en scène des vilains du Batverse. Tom Taylor n’est jamais aussi fort que quand il joue avec les personnages DC.