L'histoire :
Black Lightning ne vit plus comme avant. Depuis le « Coup de Sang » et l’avènement des vampires, il ne court plus pour s’entraîner ou pour des missions faciles. Il court pour s’enfuir et survivre. Il y a une chose qui ne change pas cependant : c’est son amour pour sa famille. Mais où est-elle désormais ? Même s’il a peu d’espoir, il tente de la retrouver après tous ces événements de folie et il arrive donc à un des repaires des Oustiders. Ici, un étrange spectacle l’attend car il voit le corps d’une super héroïne devant la porte. Il s’agit de Flamebird et on dirait presque qu’on l’a posé ici à son attention. Il découvre à côté d’elle un message qui annonce l’impensable : Lynn lui a écrit qu’elle est encore en vie ainsi que les filles et qu’elles l’attendent à San Francisco. C’est trop beau pour être vrai et ça sent le piège à plein nez. Alors pourquoi des petits yeux sinistres l’observent à travers les arbres ? Il aura le temps de penser à tout cela en enterrant le corps de Flamebird. Il a également le temps de manger un peu avant que ces fameux yeux ne se montrent totalement : des goules terrifiantes qui sont dirigées par Looker, une télépathe devenue vampire. Elle invite Lightning à les rejoindre : c’est la seule solution viable pour lui. Mais Lightning n’a pas tellement changé malgré les derniers terribles événements et il est bien décidé à se battre jusqu’au bout !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Vampires à la sauce DC ne manquent pas de mordant avec ce tome trois. A la différence de DCeased où Tom Taylor « s’amusait » avec tout le panthéon DC dans une seule histoire, ici, c’est une myriade de saynètes qui est proposée. Ainsi, la série mère DC Vs Vampires s’intéresse aux survivants du Batverse qui tentent de lutter contre Nightwing tandis que les épisodes All out War décrivent plusieurs petits groupes secondaires qui tentent des opérations aussi folles que désespérées. Le rendu morcelé fonctionne plutôt bien et augmente l’intensité du suspense. Les pauvres super héros qui n’ont pas encore été mordus ont beaucoup de travail pour tenter d’inverser la tendance mais cette série remet en lumière des personnages qu’on avait un peu délaissés ces derniers temps. Ainsi, Green Arrow remet les pendules à l’heure à coup de flèches de son invention tandis que Deathstroke se découvre un côté sensible ou que Steel utilise ses dernières forces dans la bataille. James Tynion IV & Co osent même la comparaison entre ère sanglante vampirique et sombre période nazie. Les fermes de sang ne sont ni plus ni moins que des camps de concentration tandis que les super héros non infectés sont des résistants prêts à tout, voire au sacrifice, pour libérer leur peuple. Des idées choc et percutantes donc même si quelques surprises finales sont rapidement expédiées. Les dessinateurs principaux Pasquale Qualano et Otto Schmidt réalisent une belle performance, l’un par un noir et blanc ponctué de rouge impressionnant et l’autre par un trait ciselé qui met en avant la cruauté des Vampires. On espérait que la série ne faiblisse pas : notre espoir n’est pas déçu !