L'histoire :
Yua Steelrose est la grande championne de Catch de la TGPW. Alors qu’elle remet son titre en jeu face au terrible Cobrasun, devant les yeux admiratifs de sa fille de 8 ans Lona, Yua meurt suite à une mauvaise « prise » de son adversaire. Des années plus tard, Lona, devenue une jeune catcheuse malgré les réprobations de son veuf de père, se fait aborder par un certain Willard Nécrotron. Celui-ci, qui l’observe depuis longtemps, lui propose de venir disputer un tournoi de catch dans un monde parallèle où s’affrontent des concurrents de toutes les planètes extra-terrestres. Si Lona accepte sans hésiter, c’est que le trophée de ce championnat ne sera pas une ceinture dorée kitch, mais la possibilité de faire revenir l’être cher d’entre les morts ! Mais pour ressusciter sa mère, elle devra obligatoirement faire équipe avec son bourreau, le catcheur Cobrasun, tombé en dépression depuis le funeste combat. Nos combattants vont alors affronter : là une équipe d’orangs-outans, là des démons à crêtes dans des combats dantesques et apprendre à devoir faire équipe malgré le lourd secret que porte Cobrasun sous son masque de la Lucha Libre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans son introduction, Daniel Warren Johnson confie qu’il s’est mis à regarder le catch japonais suite aux insomnies que lui procurait son nouveau-né. Immédiatement, il fut fasciné par ce grand spectacle sportif aux enjeux dramatiques qui l’a inspiré pour écrire Do A Power Bomb. D’emblée, Johnson nous plonge dans le bain de ce match fatal pour la mère de Lona avec un foisonnement de couleurs, une énergie dans les mouvements, des cases qui explosent, des onomatopées géantes, si bien qu’on est happé dans l’exaltation du match. C’est d’ailleurs la plus grande qualité de Do A Power Bomb : avoir réussi à transcrire visuellement l’énergie d’un tournoi de catch en mélangeant ce style manga-européen, au graphisme inspiré des jeux vidéo de combat, déjà à l’œuvre dans Extemity ou Murder Falcon. Et comme si ça ne suffisait pas, en envoyant ses combattants dans un monde parallèle hard-métal-punk, Warren donne libre court à son imagination débridée. Là où le bât blesse, ce serait au niveau du scénario qui justement n’est qu’un prétexte à enchainer des combats à la manière des tournois de Dragon Ball Z, avec le même type de ressorts dramatiques dont on ne doute peu de l’issue heureuse pour nos héros. Mais pardonnons cette paresse à Johnson et régalons nous de Do A Power Bomb qui, à l’image de son titre, nous met KO par son énergie communicative. « Attention ! Lona monte sur la 3e cooorde et se lance dans les airs pour effectuer un saut de la Luuuuune ! »