L'histoire :
À la cité-machine de la Nation Infinie, une réunion se tient. Le Grand Chef Narsimha écoute les membres de son assemblée se plaindre de la situation. Le Prophète est à l'extérieur avec sa créature et son armée, menaçant leur peuple. Narsimha sait bien qu'il n'y a que deux stratégies possibles, une est la guerre, l'autre est de négocier une possible paix. Toujours blessé, il choisit cependant d'aller à la rencontre de son ennemi. En approchant, il constate que le Prophète n'est pas le chef de ces armées, il s'agit de Loup, son neveu. Ce dernier est parvenu à vaincre le Prophète lors de leur combat dans la grotte. Corneille retrouve son bien aimé et lui raconte que Narsimha est bien plus fort mais que ses blessures ne se refermant pas, d'ici un mois il mourra. Pendant ce temps, aux Tours Noires, le Président Archibald reçoit un appel d'Antonia Lavay, la dirigeante de l'Union qui essaie de calmer les rebelles. Celle-ci souhaite obtenir de son homologue des moyens pour lutter. Toujours aussi habile, Archibald accepte de donner quelques armes, mais pas plus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
East of West est aux comics ce que Game of Thrones est aux amateurs de série télé. Avec son intrigue ambitieuse, complexe et spectaculaire, Jonathan Hickman n'a de cesse de nous captiver. Alors que depuis le début de la série, l'apocalypse se prépare doucement à se répandre sur Terre, celle-ci avance toujours plus vite et semble clairement imminente. Alors que les cavaliers sont de plus en plus menaçant, les Sept Nations se déchirent en interne mais aussi entre elle. Dès le début de cet opus, nous assistons à la fin de Narsimha et à l'intronisation de son successeur. Par la suite, d'autres personnages vont souffrir et même, un autre périr. Le récit multiplie les rebondissements avec une malice certaine. Jonathan Hickman se joue des complots entre ses protagonistes pour mieux nous balader ! On ne décroche pas une seconde une fois la première page tournée. On regrettera juste que l'éditeur ne fasse pas un résumé des événements précédents ainsi qu'un descriptif des personnages tant l'univers de la série est riche et étoffée. Côté dessin, Nick Dragotta convint toujours avec son trait atypique et un vrai travail sur les atmosphères. Le western apocalyptique qu'est East of West s'appuie aussi bien sur un scénario maîtrisé et parfaitement pensé, mais également sur un visuel percutant et toujours explicite. Addictive et envoûtante, cette série est un incontournable.