L'histoire :
A New-York, un soir de l'année 1999, l'ingénieur Mitchell Hundred est sollicité par les gardes-côtes suite à la présence d'un objet étrange situé sur un pilier du pont de Brooklyn. En observant cette chose, il remarque qu'il ne s'agit pas d'un explosif mais il n'a le temps de rien lorsque l'objet explose. Le souffle lui brûle une partie du visage et lui arrache l'oreille gauche. Soudain, Mitchell se met à entendre tous les bruits produits en ville de façon incessante. Il crie alors et provoque l'instant suivant l'arrêt de toutes les machines de la cité. L'ingénieur n'est plus le même, cette capacité fait de lui l'Illustre Machine... Des mois plus tard, Mitchell est élu maire de New-York et ce, sans faire partie d'aucune liste ni courant politique. Ces actes héroïques ont sans doute joué en sa faveur mais à présent, ce sont de nouvelles difficultés qui se présentent à lui. Son conseiller l'avertit notamment d'une crise future à gérer. Une exposition financée par la mairie présente un tableau sujet à polémique, un portrait d'Abraham Lincoln orné de la mention « Nigger »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Brian K. Vaughan est l'un des scénaristes les plus appréciés des fans de bande dessinée américaine. Que se soit sur Y, le dernier homme ou dernièrement Saga, l'auteur apporte un véritable vent de fraicheur dans ses récits en plus de dialogues efficaces et de personnages attachants. Véritable série maudite, Ex Machina est une autre création de Vaughan, qui a connu deux éditions françaises et qui n'ont jamais été jusqu'au terme de leur parution. Ce ne sera pas le cas de la version Urban Comics qui s'offre une édition en hardcover similaire à celle en cours d'Y, le dernier homme avec, donc, une forte pagination. L'histoire se concentre sur Mitchell Hundred, un ingénieur qui devient par accident un super héros et empêchera moult catastrophes sur New-York dont le fameux épisode dramatique du 11 septembre 2001. C'est donc un contexte uchronique sur lequel le scénariste se base pour imposer le héros en maire de la Grosse pomme. Une autre façon de jouer les super héros en quelque sorte. Les problèmes ne manquent pas avec un tableau polémique et un mariage entre homosexuels. Vaughan a le don de lancer des thèmes modernes et d'y apporter des points de vue riche et intéressants. La recette est efficace et mêle super héros, humour, politique et bien d'autres genres. Ex Machina brille aussi par la construction de son scénario. Les flashbacks désarçonnent un peu au départ par leur nombre, mais très vite on prend le pli. La série trouve ainsi son rythme et monte progressivement en puissance. La partie visuelle d'Ex Machina n'est pas en reste. Tony Harris dessine dans une veine très réaliste, livrant des planches très lisibles, ainsi que certaines cases très puissantes. Certaines postures paraissent un peu rigides mais il n'y a rien d'étonnant puisque l'artiste use de photographies pour la réalisation de son travail. Ex Machina est une série incontournable qui n'a de cesse de s'améliorer au fil des épisodes. Ne passez pas à côté !