L'histoire :
La mairie de New-York est en plein remue-ménage depuis que Mitchell a avoué avoir consommé du cannabis plus jeune. En outre, ce n'est pas le seul souci à gérer pour l'équipe municipale puisqu'un homme déguisé en pompier cambriole des appartements de luxe. La seule chose qui est signalée est la couleur de sa peau : noire. A peine reviennent-ils d'une ballade que Mitchell et Bradburry aperçoivent une femme assise sur les marches de la mairie. Elle s'empare du thermos à ses côtés et tente de s'immoler avec l'essence qui est à l'intérieur. Le mystérieux pompier n'ayant pas encore été arrêté, les enquêteurs essaient d'établir un lien entre ce qui a l'air d'un suicide et les actes du cambrioleur. Les forces de l'ordre finissent par établir l'identité de la femme immolée, il s'agit de la mère d'un dealer que Mitchell a arrêté du temps où il était le super-héros nommé l'Illustre Machine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Urban Comics poursuivent la réédition de la seconde grande série de Brian K. Vaughan : Ex Machina. La troisième intégrale permet de retrouver un maire de New-York toujours en proie à des affaires plus ou moins difficiles. D'un côté, Mitchell défend une loi antidrogue, lui qui fumait du cannabis plus jeune et de l'autre, il doit mettre toutes ses forces dans la traque d'un tueur en série déguisé en pompier. Sans oublier qu'il doit aussi faire face à la hantise de tous les connectés du monde moderne : la panne d'électricité. Le menu est encore une fois très riche mais, pour un scénariste comme Brian K. Vaughan, il permet surtout de varier son récit et de nous captiver un peu plus. Le fameux meurtrier insuffle un aspect thriller plus présent que jamais à une histoire qui mêle habilement humour, uchronie et fantastique à des questions d'ordre politique. La recette est toujours parfaitement équilibrée et est joliment dressée par Tony Harris et son style réaliste. Comme le dévoilent les bonus en fin d'album, certaines postures ou protagonistes sont inspirés de personnes réelles. L'ensemble est très réussi, même si certaines poses font un peu figé. Parfaitement construite, la série Ex Machina dispose de suffisamment d'arguments pour que vous succombiez. Plus besoin de passer par les urnes pour l'emporter !
