L'histoire :
Les Fables ont dû fuir les royaumes et se réfugier à New-York. Pour pouvoir y survivre sans y être reconnus, ils doivent se plier à des règles dont Bigby, Le Grand Méchant Loup, est le garant, en sa qualité de shérif. Avec le temps, les choses semblent s'arranger pour eux, mais un choc secoue toute la communauté. La tête de Faith, plus connue comme étant Peau d’Âne, a été déposée au pied de l'immeuble des Sylves. Ichabod Crane, le Maire de Fableville, charge donc son shérif de retrouver le coupable. Il lui adjoint la personne de Blanche (Blanche Neige), dont la douceur séduit Bigby. Assez vite, les soupçons qui pèsent sur le Bûcheron sont levés, malgré le fait qu'il se soit violemment disputé avec Faith la veille de son crime. Les pistes amènent le duo d'enquêteurs au Pudding & Pie, un club chaud tenu par Georgie, un toxico notoire. L'affaire prend une tournure inquiétante quand ils se rendent compte qu'ils ne sont pas les seuls à courir derrière le meurtrier : en effet, les frères Tweedle, qui ont une longue carrière de malfrats derrière eux, commencent à leur mettre de sérieux bâtons dans les roues. Et très peu de temps après, une nouvelle tête tranchée plonge Fableville dans l'effroi : c'est Blanche qui a été décapitée !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de l'adaptation du jeu vidéo qui tire lui même ses origines de la série mère ( fleuve) Fables. Et autant vous le dire tout de suite : c'est pas mal même si cette chute n'est pas transcendante, là où nombre de comics qui sont des déclinaisons sur le papier des créations pour les écrans aboutissent à des ratés. D'autant plus surprenant pour un produit dérivé d'un produit dérivé (vous suivez ?). On retrouve donc Bigby (alias Big Bad Wolf), le shérif des Fables, qui mène son enquête, à la poursuite d'un criminel qui pourrit la vie de la communauté. Là où le premier volume nous réservait de nombreux rebondissements, bien sentis, celui-ci tire excessivement en longueur. Une fois l'effet surprise installé, la tension descend ici et les autres tiroirs que réserve cette enquête ne sont plus aussi palpitants. En un mot comme en cent : l'ensemble aurait gagné à être plus court. Un élément suscite pourtant l'intérêt : le personnage réinterprété de Bloody Mary. Mais une fois passé le mystère de son apparition, elle est malheureusement cantonnée à un rôle de tueuse hyper violente, sans autre profondeur que ce qui la relie à son passé. Côté dessins, on trouve aussi une différence qualitative qui crée une inconstance : cela va du médiocre au bon et alterne toujours entre deux eaux, Eric Nguyen étant l'artiste qui tire largement son épingle du jeu. On regrette sincèrement que son travail n'ait pas pris plus de place. Voilà : l'ensemble n'est pas catastrophique mais ce second et dernier tome aurait pu couronner cette série dérivée de succès. Il la conclut, hélas, de façon plutôt plate.