L'histoire :
Alors que Blanche raconte une histoire à ses enfants, elle est attaquée par une horde de rats mutants semi-humains. Au même moment, Crispin est victime d’un kamikaze qui se fait exploser dans sa boutique. Crispin est sauvé in extremis par la Bête mais tombe dans le coma. Ces deux attentats semblent coordonnés pour nuire au monde des Fables. Mais qui est derrière cette sombre manipulation ? Pour tenter de résoudre ce mystère, Blanche fait appel à Cendrillon, la grande espionne des Fables. Cendrillon débute alors son enquête avec l’aide de Dickory la souris. Blanche ayant neutralisé les rats humanoïdes, reste à découvrir leur identité car ils ne ressemblent à aucune espèce répertoriée. Une piste se dessine : l’un des rats, ayant accompagné Cendrillon au fameux bal où elle trouva son Prince, s’était échappé et avait conservé une apparence humaine. Ceci a-t-il un rapport avec la prolifération de rats mutants? Et si quelqu’un d’autre manipulait tout ce petit monde en tirant des ficelles inextricables ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce spin-off de Fables continue sur la même lancée que les volumes déjà parus, mais l’intrigue de ce quatrième volume s’imbrique encore davantage que les précédents dans celle de la série principale. On y retrouve des personnages de premier plan et on cesse pratiquement de voyager dans des contrées lointaines pour se concentrer sur le monde des Fables. Les deux se complètent donc avec bonheur et, même si l’on peut lire Fables sans se procurer Fairest, ce quatrième opus montre qu’il n’est pas inutile de lire les deux en parallèle. Ce nouvel opus adopte de plus un ton beaucoup plus décalé et humoristique que les précédents et est, de ce fait, plus agréable à la lecture avec quelques bons mots et traits d’humour sympathiques. L’histoire est moins linéaire que les précédentes et on peut se perdre parfois dans les méandres des intrigues multiples développées ici. Ce volet appelle clairement une suite ou un aparté dans la série principale avec un cliffhanger bien amené qui laisse le lecteur sur sa fin. Sur le plan graphique, on peut toutefois regretter le style assez inégal de Shawn McManus parfois très bon et à d’autres moments assez simpliste, ce qui donne presque l’impression d’avoir affaire à deux dessinateurs différents. En résumé, Fairest conserve son statut de très bon spin-off, les scénaristes ayant l’excellente idée de mêler de manière plus étroite qu’auparavant les récits de Fables et de sa série dérivée.