L'histoire :
Après être revenue dans le monde réel plus de 25 ans après avoir été aspirée dans le monde de Fairyland, Gert est maintenant une trentenaire paumée dans un monde qu'elle ne comprend plus. Elle enchaîne les petits boulots, mais elle finit toujours par se faire virer. Elle est même expulsée de son bar favori. C'est alors qu'un homme de main et un rat la repêchent dans les poubelles pour la conduire chez William Wiggins, un multimillionnaire dont le fils vient de disparaître. Grâce à des recherches scientifiques, Wiggins découvre l’existence de Fairyland et compte bien mettre la main dessus pour transformer ce monde de rêve en parc d’attractions. Il embauche Gert pour trouver un moyen de laisser les gens entrer librement dans Fairyland et, accessoirement, pour retrouver son fils. Mais Gertrude réussira-t-elle cette fois à trouver son chemin dans Fairyland plus rapidement que la première fois ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Skottie Young, désormais épaulé par Brett Bean, nous ramène dans le monde magique mais pas si féerique de Fairyland. Alors qu'on pourrait s'attendre à ce que la suite de la série terminée ne soit pas à la hauteur, Fluff Fairyland est une réussite. On retrouve l’ambiance unique, l’humour grinçant et le gore caractéristique de cet univers. Gert est désormais une adulte paumée avec des tics de langage et une incapacité totale à s’intégrer dans le monde réel. Mais à part cela, rien n’a changé : elle est toujours aussi violente, maladroite et mal accompagnée. Le fait que Gert soit désormais adulte permet aux auteurs d'inclure des blagues plus osées, ajoutant une nouvelle dimension à l'histoire. Une originalité notable est un passage de plusieurs pages sans paroles, accompagné d’un morceau de musique écrit spécialement pour le comics, offrant une expérience unique et franchement réussie. Au niveau du dessin, Brett Bean succède parfaitement à Skottie Young, nous présentant une Gert plus adulte mais pas plus mature, dans un univers enchanteur et immersif. Les couleurs acidulées toujours apposées par Jean-François Beaulieu restent un élément clé du visuel, apportant de la vivacité à chaque page.