L'histoire :
Depuis qu'ils sont revenus au Texas , rien ne va plus entre les Quinlan. Il faut dire que le père de Roy est compliqué à gérer : le vieux Emmet est victime de la maladie d'Alzheimer. Depuis la disparition de sa femme, il perd complètement la tête. Il y a encore eu un nouveau problème et Roy et sa famille se déplacent pour voir ce qu'il s'est passé. Le shérif lui raconte que son père a fait une nouvelle crise mais cette fois, elle était beaucoup plus forte que d'habitude. Les policiers ont même dû le mettre en joue pour le calmer. La petite Deena entre dans la maison mais son grand-père ne reconnaît personne et il les insulte à mort. C'en est trop pour Janey qui ne veut plus vivre ce calvaire. Elle est en colère contre Roy et lui demande de prendre la bonne décision. Leur fille ne peut plus supporter ça. Roy est en proie à un dilemme et sait qu'elle a raison mais il ne peut pas abandonner son père. Il décide de rester dans la maison. Janey s'apprête à partir avec Deena quand une terrible tempête secoue la région. C'est certainement la tempête la plus violente qu'ils aient jamais vue. Un Démon sort du brouillard et se jette sur la famille Quinlan. C'est alors que se produit un évènement incroyable : Emmet se rue sur le démon avec une épée gigantesque !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un comics vraiment pas comme les autres. Imaginez un vieillard victime d'alzheimer, au ventre proéminent, plus fort que n'importe quel Dieu ou quel Démon majeur et tout cela grâce à une épée magique qui fait plus de quatre mètres de long ! Ca paraît fou dit comme cela mais le développement l'est encore plus que ce script atypique. Donny Cates joue avec bonheur entre les genres et les codes en mêlant de façon surréaliste le western (l'histoire se situe dans un Texas sauvage), l'héroïc-fantasy, la mythologie, la science-fiction, l'horreur et le fantastique, les super-héros ! Ce mélange hallucinant procure du coup un plaisir très particulier à la lecture puisqu'on ne sait jamais où va nous amener ce récit fou ! Cette nouvelle légende qui détrône Excalibur joue aussi sur des tons différents entre langage familier, voire ordurier et réflexions obscures pleines de références cosmiques et métaphysiques. Barbare et sidérant, poétique et violent, le comics balaie tout ce que vous pensiez avoir déjà vu, à l'image du dessin halluciné de Geoff Shaw. Son trait ciselé et plein de hachures rappelle celui de Sean Murphy tandis que ses plans et découpages sont d'une «folie» proche d'Andrea Sorrentino. Les mondes s'ouvrent et se déchirent dans des cases d'une rage démente. On ne saura même pas vous dire si l'ensemble est excellent tant c'est déroutant et hyper remuant. Mais quand on finit la lecture, on referme l'album en se disant : "My god" ...