L'histoire :
Stacy travaille au sein du commissariat de Gotham Central. Employée d'une agence d'intérim, elle occupe le poste de secrétaire et de réceptionniste. Ce n'est pas tout puisqu'elle a la responsabilité d'allumer le bat-signal, la police ne pouvant pas solliciter officiellement le Dark Knight, ce qui serait un aveu de faiblesse. L'air de rien, Stacy connaît bien les rouages du commissariat et les relations entre les différents flics et autres inspecteurs. A force de passer du temps auprès d'eux, elle finit par s'interroger sur le vide de sa vie sentimentale ! Le commissaire a rendez-vous avec le maire pour s'entretenir du budget alloué aux services des forces de l'ordre pour l'exercice à venir. Alors que l'élu est en train d'évoquer des restrictions de financement, un coup de feu est tiré et le maire est abattu. C'est le branle-bas de combat général pour la police de Gotham qui traque ce qui a tout l'air d'être un sniper. L'enquête débute à peine qu'une seconde victime est abattue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec au générique des noms comme Ed Brubaker ou encore Greg Rucka, il ne faisait presque aucun doute que Gotham Central serait une série aux attraits multiples. Urban Comics permet aux retardataires de redécouvrir ce titre qui mettait en avant les forces de l'ordre de Gotham et non pas Batman, ni même un éventuel autre justicier masqué. Ici, nous suivons les enquêtes et les déboires de flics, leurs drames du quotidien, leurs histoires de cœur, leur coup de colère, etc. Dans ce second opus de 300 pages, nous retrouvons plusieurs récits, allant du simple one-shot en forme de portrait d'un des employés du commissariat à l'investigation pur jus. La saga la plus marquante est sans nul doute celle nommée Cibles mouvantes qui voit tout Gotham être effrayé par les tirs d'un sniper. Ce récit tout en tension fait mouche et montre que l'association entre les deux scénaristes fonctionne du tonnerre. L'esprit des polars souffle bien sûr sur Gotham Central et les fans du genre seront aux anges. La discrétion voir l'absence de Batman évite à la série de trop pencher dans un aspect fantastique qui la rendrait du coup moins marquante. Les dessins sont assurés par Michael Lark (très bon), Brian Hurtt (très efficace), Greg Scott (assez moyen) et Stefano Gaudianno (correct). Comme l'indique la couverture, vous risquez de croiser à un moment ou un autre de votre lecture le fameux Joker. Frissonnez donc à l'avance...