L'histoire :
À la frontière de la réserve indienne de Spohane, la situation est tendue. En effet, le gouvernement a voté l'installation du gigantesque pipeline appelé l'artère noire, qui fera plus de 1500 kilomètres de long et qui reliera le Dakota du Nord à la raffinerie de Seattle. Mais les choses ne sont pas simples : il y a encore une réserve indienne importante là-bas et les Indiens refusent d'abandonner les lieux. Ils tentent de s'opposer à cette mesure en faisant des manifestations pacifiques. C'est dans ce contexte qu'un jeune homme arrive à la frontière. Le shérif ne veut pas de grabuge et lui demande pourquoi il se rend dans cet endroit isolé. La réponse ne se fait pas attendre : l'inconnu l'assomme et fonce avec son 4x4. Il s'agit en fait de Roy Harper, un jeune chien fou qui se fait appeler Arsenal. Il manie parfaitement l'arc et les flèches. Normal : il était l'ancien partenaire de Green Arrow mais leur collaboration a tourné au vinaigre. Désormais, il travaille à son compte et il est là pour défendre les Indiens de cette réserve. C'est l'occasion de retrouver ses anciens frères mais aussi des personnes qu'il ne comptait plus jamais revoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, notre pauvre archer vert a du fil à retordre dans cette version Rebirth. Et ce tome 4 va le plonger dans une spirale infernale. L'opus se divise en deux parties. La première raconte une lutte entre deux clans et ressemble fort à un épisode de western. C'est aussi l'occasion de retrouver le complice de Green Arrow, Speedy ou Arsenal. Benjamin Percy mène le récit de façon spectaculaire et propose une histoire originale et ultra prenante. Le rythme ne faiblit pas d'autant que le dessin d'Eleonora Carlini est nerveux et très dynamique. Mais tout cela n'est qu'une délicieuse mise en bouche car la deuxième partie, Star City, est particulièrement impressionnante. Cette réécriture de l'Apocalypse prend à la gorge et ne vous lâchera plus tant l'action, le suspense et les rebondissements sont intenses. Les méchants sont ultra inquiétants et Green Arrow, plus en danger que jamais. Cette incroyable hécatombe est superbement orchestrée par le dessin léché et les couleurs sublimes de Juan Ferreyra. On croirait voir du Dell Otto tellement c'est beau ! Quand Percy tente de faire dans le psychologique, le récit retombe (c'est peut être parce qu'Oliver Queen n'est pas doué dans les rapports humains ?) mais l'action incessante relance vite l'ensemble. Du très grand spectacle qui atteint parfaitement sa cible !