L'histoire :
Depuis des siècles, certaines traditions font office de loi comme les serments d'allégeance. Suivant un rite très précis, certaines personnes peuvent trouver refuge et compter sur l'hospitalité et la protection sans faille d'un protecteur. Pour ce dernier, le non respect de cela entraîne la mort et ce, peu importe que le demandeur soit bon ou mauvais. À Gotham, une jeune femme vient de tuer un homme pour la première fois de sa vie. Batman est sur place et s'apprête à la capturer. Seulement, la tueuse parvient à s'enfuir... Trois semaines plus tard, à l'ambassade de Themyscira, Wonder Woman reçoit la visite tardive d'une femme. Celle-ci exécute le rituel d'allégeance aussitôt que Diana ouvre la porte. Ce serment est appelé l'Hiketeia par son peuple. Trois erynies, tapies dans l'ombre, les surveillent. Wonder Woman les remarque et accepte de protéger cette jeune femme, bien qu'elle ne connaisse pas son lourd passé. Alors que Batman frappe à la fenêtre pour emmener en prison cette tardive invitée ayant du sang sur les mains, Diana n'a pas l'air de vouloir le laisser faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Romancier et scénariste, Greg Rucka a su attirer les regards des grands éditeurs américains après ses titres WhiteOut et Queen & Country. En 2002, il s'essaie sur les aventures de Wonder Woman avec un roman graphique intitulé Hiketeia avant de reprendre les rênes de la série continue quelques mois plus tard. Cette première intégrale (sur trois prévues) réunit le long récit ainsi que les sept premiers épisodes. L'entrée en matière est excellente et joue sur la mythologie et les fameux serments d'allégeance où Diana va devoir protéger une jeune femme coupable de meurtre. Entre l'apparition de Batman et des erynies, la tension va monter crescendo. Formidablement bien servi par les dessins de J.G. Jones, le récit fait forte impression. Par la suite, nous voyons l'amazone publier un livre et les réactions suite à celui-ci semaient un certain trouble. Greg Rucka n'est peut être pas aussi percutant que sur Hiketeia mais il parvient à faire de Wonder Woman une lecture plaisante, divertissante et qui exploite parfaitement les seconds rôles. Le trait de Drew Johnson est assez réussi, malgré parfois certaines finitions au niveau des visages un peu légères. En fin d'album, Linda Medley et Shane Davis ont droit à quelques pages pour convaincre mais ne marquent pas forcément les esprits. Au final, cette Wonder Woman façon Greg Rucka fonctionne toujours aussi bien, plus d'une dizaine d'années après sa première publication.