L'histoire :
Gotham est en proie à un chaos total : Keepsake est en train de créer son armée, Hugo Strange se déguise en Batman pour semer la terreur dans les ruelles sombres, et l'Epouvantail a instauré un climat de peur. Dans l'antre du mal, Hugo Strange confie à Keepsake que la clé du pouvoir, c'est Poison Ivy. S'il arrive à la contrôler, alors il contrôlera toute la ville. Face à tout ce climat ambiant assez plombant et dangereux, Harley Quinn continue pourtant sa quête de rédemption. Elle a même décidé de se retirer de Gotham avec son acolyte Kevin, pour effectuer un travail sur elle-même. Mais la méditation, ce n'est clairement pas possible ! Alors elle quitte le groupe accompagnée de Kevin, et tombe sur une jeune femme paniquée qui cherche Gaufrette, son chien de race carlin. Kevin ne peut s'opposer à une telle quête face au désarroi de cette pauvre femme, et les voilà partis à la recherche de Gaufrette ! Alors qu'ils ouvrent grands les yeux pour retrouver ce chien, Kevin se confie à Harley, et lui demande si elle ne se sent pas responsable, si elle ne ressent pas de la culpabilité : elle n'a pas été très présente ces derniers temps... Très vite, le ton monte entre les deux amis, mais les cris d'un chien viennent stopper leur altercation.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Harley Quinn Infinite revient dans un second tome, dans la continuité du premier. Nous retrouvons notre héroïne déjantée dans sa quête de rédemption : elle souhaite faire le bien, fini le mal ! Mais cela ne sera pas aussi simple, d'autant que maintenant, elle se retrouve avec une culpabilité grandissante face à ses choix. Graphiquement, le titre est vraiment agréable, et les dessins de Riley Rossmo rappellent l'univers coloré de Skottie Young. Le trait est assez cartoon, maîtrisé et dynamique, et les compositions font souvent preuve d'originalité. Toutefois, ce rythme graphique est un peu cassé par un chapitre qui intervient à la moitié du tome, et qui propose un trait tout à fait différent, assez réaliste, en contraste avec le reste. Côté scénario, cela pêche un peu. On comprend la démarche initiale, celle de creuser la rédemption de notre chère Harley, tout en intégrant une réflexion sur son histoire avec Ivy. Mais le tout est un peu maladroit, et on se perd parfois dans la narration. Finalement, ce sont les vilains qui viendront chercher des noises à Harley, et non pas elle qui s'engagera à faire le bien. Le fil conducteur de l'histoire est donc un peu brouillon, et on termine le tome sans trop savoir ce qu'il nous a apporté de plus. Une lecture qui reste agréable, mais qui n'est pas le meilleur titre pour (re)découvrir le personnage d'Harley Quinn.