L'histoire :
Monaghan sort le grand jeu avec sa chère et tendre Tiegel. Hôtel de luxe, bain moussant, champagne… Ils discutent en amoureux et ça fait du bien. Quand Tiegel aborde son avenir et son taf qu’elle veut lâcher, Monaghan ne résiste pas à lui proposer de le rejoindre. Tiegel comprend qu’il veut l’entraîner dans ses sales combines. D’ailleurs, où a-t-il trouvé le fric pour payer tout ça ? Monaghan bafouille une vague excuse comme quoi ça viendrait d’une grosse somme qu’il a gagnée au jeu mais elle ne le croit pas. Comme d’habitude, leurs échanges se terminent en violente dispute et Tiegel quitte les lieux. Monaghan sort, la queue entre les jambes et la mine des mauvais jours. Natt le Galure le croise et l’interpelle. Il lui raconte qu’une femme est passée chez Noonan et voulait le voir. Elle se trouve derrière lui, brune aux yeux verts, l’air un peu garçon. L’air un peu paumé également. Elle se rapproche et se présente : elle dit s’appeler Frances Monaghan. Elle serait la sœur de Tommy…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition de Hitman en gros volume s’achève avec ce tome trois. Les fans de Garth Ennis vont adorer ce final car il recèle un concentré de tout ce qu’on aime chez le scénariste irlandais. A commencer par l’art de raconter des histoires. L’album a beau être divisé en plusieurs parties suivant les contrats de Hitman, la narration n’en est pas moins efficace et prenante. On se prend de sympathie pour ce tueur au grand cœur et looser avec les femmes. Ceux qui aiment le côté truculent d’Ennis vont aussi être servis car ça flingue de partout. On ne compte plus les tonnes de balles qui parsèment les cases, le sang qui gicle et les membres qui sont arrachés. Hitman ne fait pas dans la dentelle mais il faut le reconnaître, il y a un côté kiffant à cette orgie d’actions. Pour le reste, c’est du tout bon Ennis avec des retours en arrière sur la guerre, des pauses sensibles et profondes sur l’amitié et parfois même de l’humour. Hitman nous régale quand il bascule dans d’autres univers et quand il dézingue vampires ou autres dinosaures, prouvant avec virilité que c'est lui le meilleur ! Le final est particulièrement soigné et plein de nostalgie, comme souvent dans les séries de l’irrévérencieux scénariste. L’association avec John Mc Crea fait mouche, avec une précision plus diabolique encore qu’un tir de Monaghan ! Il faut dire que le style un peu caricatural du dessinateur irlandais sent le souffre. Les différentes saynètes rajoutées sont de qualité très inégale : on aime très peu les délires autour d’Etrigan mais le mini récit sur Lobo vaut le détour. On se souviendra longtemps de la joyeuse bande de chez Noonan !