L'histoire :
Quels secrets les mystérieux scribes de l’Ordre de Saint-Georges consignent-ils dans l’ombre de la Loge du Massacre ? Passionné par les histoires des anciens chasseurs, comme par celles de ses semblables, Edwin Slaughter consacre sa vie à les coucher sur papier, sans jamais en être le héros... Du moins jusqu’à ce qu’un légendaire Oscuratype prenne la vie d’innombrables enfants et amène enfin Edwin sur le terrain. En effet, Maître Collin a décidé d’affecter Edwin au sein d’un camp scout près du lac Michigan pour une mission de reconnaissance suite à la découverte d’un corps d’une fillette de neuf ans énuclée, sur la rive du camp Sturgeon. Il faut à tout prix éclaircir ce mystère pour éviter que les personnes sur place racontent des histoires qui risquent de se répandre dans l’état entier. Arrivé sur les lieux, Edwin fait la rencontre d’un petit garçon qui a été éborgné récemment suite à un accident, mais un animateur du camp de scout intervient rapidemment pour couper court à leur entrevue. De retour sur son bateau, Edwin continue son enquête avec l’aide de son pinceau Hermès. Et petit-à-petit, à force d’introspection, le jeune homme ressent qu’un monstre rôde dans les parages et le menace. Il a la forme d’un dragon et semble bien décider à tuer Edwin coûte que coûte. Mais survivra-t-il assez longtemps pour documenter son expérience ou périra-t-il à son tour, en emportant avec lui les sombres arcanes de ses pairs ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite au succès de Something Is Killing The Children de Werther Dell’Edera et James Tynion IV, ce dernier a eu la riche idée d’étendre l’univers de la saga au travers de The House Of Slaughter, une série centrée au-delà de la quête originelle d’Erica Slaughter. Pour ce second tome, on s’attarde sur le personnage d’Edwin Slaughter, un jeune masque écarlate dont le rôle n’est pas d’être sur le terrain mais d’écrire l’avenir de la loge. Or, lorsqu’il sera envoyé pour une simple mission de reconnaissance près du lac Michigan, le jeune homme va devoir faire face à ses démons et se confronter à la difficulté. Et c’est d’ailleurs via une construction introspective teintée d’une atmosphère macabre mais poétique que le scénariste va fonder sa narration plutôt que de se baser sur l’action. Ce parti pris audacieux s’avère payant bien que le non-initié risque de s’y perdre... En ce qui concerne la partie graphique, les dessins de Letizia Cadonici sont très anguleux avec un crayonné assez appuyé. Ce parti pris ainsi que les couleurs froides de Francesco Segala donne à l’ensemble un côté assez singulier et colle bien avec les ambiances du récit de James Tynion IV. En fin de comptes, ce second tome de House Of Slaughter est assez intéressant de par ses aspects oniriques et introspectifs mais ne constituera pas un point d’entrée à l’univers de Something Is Killing The Children tant les références y sont nombreuses...