L'histoire :
À six ans, Gertrude rêve de magie et de mondes merveilleux. Alors qu'elle joue dans sa chambre, elle est aspirée dans un autre univers, un lieu coloré, joyeux et féerique ! Elle est accueillie par la Reine Cloudia qui lui annonce que pour retourner chez elle, elle doit juste retrouver une clé. Pour l'aider dans sa quête, la souveraine confie à Gretrude un guide nommé Larrigon Wentsworth III (une mouche fumeuse et possédant un chapeau pouvant contenir des choses gigantesques) mais aussi une carte du monde. C'est ainsi que débute son aventure... Vingt-sept ans plus tard, Gertrude est toujours à Fairyland. Si elle n'a pas bougé physiquement d'un cheveu, son caractère s'est quant à lui radicalisé. Elle n’hésite pas à utiliser armes à feu et autres armes contondantes pour se venger des gentils habitants de ce monde trop sucré pour elle. Gertrude en a marre, elle n'a toujours pas trouvé cette fichue clef !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En l'espace de quelques années, le dessinateur Skottie Young est devenu extrêmement populaire avec un style ultra-cartoony et ses personnages versions « Babies ». S'il a su réjouir les fans de Marvel sur des séries comme Rocket Raccoon ou Giant-Size Little Marvels : AVX, il s'est surtout manifesté en adaptant, en compagnie d'Eric Shanower, les romans de L. Frank Baum sur Le Magicien d'Oz. Succès critique et commercial, il a su mettre en scène l'imaginaire du romancier comme aucun autre jusqu'ici. Forcément après avoir illustré les aventures très classiques de Dorothy, l'artiste Skottie Young a eu envie de se lâcher un peu et de dégommer l'univers idyllique des contes de fée. Pour cela, il a lancé I Hate Fairyland chez Image Comics, un titre carrément jouissif où une petite fille est prisonnière d'un monde magique et trop mignon, et qui pour s'en échapper doit retrouver une clé. Le souci est que plus de vingt-sept ans elle est toujours là et a les nerfs à vif ! Elle se défoule donc avec une hache et tout ce qui lui passe par la main. Dès les premières pages, le récit est dynamique, drôle et gore. C'est plaisant et le procédé narratif se renouvelle suffisamment pour éviter toute lassitude. Visuellement, on reconnaît immédiatement la patte de Skottie Young. L'américain est en grande forme et ravira ses fans. Divertissement mignon et trash à la fois, I Hate Fairyland sert d'exutoire à son auteur et on aime ça !