L'histoire :
C’est exactement l’endroit qu’il lui fallait : on l’appelle le Bloc, un gros tas de béton au beau milieu de l’océan. La prison parfaite pour enfin mettre hors d’état de nuire le Joker ! Il est analysé par les plus grands scientifiques et même bourré de médicaments et de calmants qui auraient endormi tout Metropolis, le clown du crime parvient encore à faire des siennes. Il chante, se parle à lui-même et s’invective en lui demandant de se calmer ! L’analyse des biologistes est formelle : ce mec a vraiment un sacré problème vu l’état de son cerveau. Et il est impossible d’envisager un jour de le libérer tant sa boîte crânienne est pleine de bizarreries. Cependant, l’un d’entre eux n’est pas de cet avis. Pour lui, on pourra même l’autoriser à se mélanger avec les autres détenus, pourtant extrêmement dangereux. Il maintient que, rapidement, le Joker n’aura plus vraiment de raisons de faire le fou ou de s’intéresser à quelque chose. Et pour cause : l’expert a détecté une tumeur à son cerveau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Joker aura connu bon nombre de récits tant son aura maléfique et déjantée captive à coup sûr. Difficile donc de faire quelque chose de nouveau autour de la célèbre Nemesis de Batman. Pourtant, en octobre 2001, Chuck Dixon et Scott Beatty imaginent l’impensable : le Joker va mourir ! Ce démarrage va créer une véritable onde de choc et entraîner un récit à l’image du clown tueur, une véritable folie. On va de surprises en coups de théâtre, de machinations en révélations diaboliques et le récit se débride de plus en plus jusqu’à perdre le contrôle et avancer totalement en roue libre. C’est là où les scénaristes sont très forts car leur histoire mime à la perfection la folie du Joker comme s’il avait écrit lui-même en lettres de sang son propre testament. On ne pourra pas trop en dire de peur de gâcher la SURPRIIIIIIISE (à prononcer comme si le Joker vous attendait dans votre dos) mais si vous aimez l’esprit tordu et complètement azimuté du vilain le plus dangereux de DC, vous allez être servis jusqu’à saturation. Ça part dans tous les sens et ça va vraiment très loin mais on le sait, le Joker ne pense qu’à s’éclater en en faisant toujours plus alors imaginez s’il apprend qu’il va mourir… Les mini récits qui se greffent autour de ce coup de maître sont par contre sans relief ni intérêt. Les dessinateurs optent pour une trame un brin caricaturale et s’il faudra un peu de temps pour s’habituer au style criard et flashy, on peut quand même se dire que le tout cadre bien avec le personnage vedette du récit. Vous n’êtes pas prêts d’oublier les derniers jours du Joker…