L'histoire :
Au Pays de Galles, dans les ruines du Prieuré d’Auguste, le gardien repère un homme face aux ruines, la tête baissée. Il lui rappelle que le lieu est interdit la nuit. L’inconnu lève la main et d’étranges symboles lumineux apparaissent au-dessus de lui. Il affirme solennellement qu’il a le droit d’être ici et que cela fait longtemps qu’il aurait dû venir. Il entre à travers les symboles qu’il a dessinés et arrive dans un immense château. Des Démons apparaissent,, ceux-là même qu’il a créés pour protéger les lieux mais il les fait disparaître d’un revers de main. Il descend ensuite les escaliers pour arriver dans les catacombes. Une caverne recouverte d’une onde pure s’ouvre à lui et au centre, une épée semble fichée dans la pierre. Une jeune femme se trouve à côté de cette épée brillante, la treizième chevaleresse Elnara Roshtu. Quand elle voit l’homme approcher, des larmes coulent sur son visage. Elle a attendu ce moment depuis des centaines d’années et ne croyait plus qu’il allait arriver. Elle s’agenouille devant lui, fière de lui prêter allégeance. L’homme la redresse et la remercie pour sa fidélité mais son poing traverse le corps de la Dame. Elle s’écroule sous ce coup fatal. Sans hésiter, l’inconnu se rapproche de l’épée, la soulève hors de la pierre et comme par magie, fait disparaître l’objet dans un nuage de feu. Merlin est de retour et il est prêt à accomplir ce qu’il aurait dû faire il y a longtemps.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il manquait peu de séries DC qui n’avaient pas leur version Infinite. Cette fois, c’est au tour de la Justice Ligue Dark de passer par cette période qui prolonge celle de Death Métal. D’ailleurs, ce premier tome fait directement suite aux événements de Justice League Dark Rebirth. La Ligue des Ténèbres a bien changé puisqu’elle compte d’autres membres comme le Loqueteux et son chef n’est plus Wonder Woman. Une bonne histoire ne peut se passer d’un bon méchant et l’apparition de Merlin est une belle excitation même si lui aussi a bien changé. Ram V plonge tête la première dans le thème de la magie avec une énergie quasi irréelle. Il surprend régulièrement en ajoutant des moments incroyables : une expédition dans les rêves d’un prisonnier, une attaque monumentale dans l’Atlantide, une réécriture de la réalité dans une bibliothèque vivante, une apparition impressionnante de démons ou un voyage dans le temps et aux confins de l’univers. D’habitude, on a un peu de mal avec le concept de la magie à grosse dose et on frôle parfois ici la saturation. Mais l’ensemble se tient plutôt bien malgré quelques passages plus tarabiscotés encore que les réelles intentions de John Constantine. Pauvres mortels, réjouissez-vous car vous allez adorer les dessins de cet opus! Xermanico excelle encore dans un style ultra élégant et on est tombé sous le charme du dessin de Sumit Kumar, magnifique d’audace et de beauté, sans compter les couleurs chatoyantes de Romulo Fajardo Jr. Un début presque enchanteur.