L'histoire :
Damian Wayne est sur l’île de Lazare. Il fait beau et il voit ses parents, Bruce et Talia, sous un parasol devant la mer. Mais quelque chose ne tourne pas rond. A commencer par cet œil gigantesque derrière lui. Puis, c’est Batman qui n’est plus le même et qui se dirige, menaçant, vers son fils. Il a un regard cruel et son visage semble abîmé. Le combat commence et Robin voit des milliers de crâne tout autour ainsi que l’image de Wonder Woman. Une voix s’élève, lugubre et inquiétante. Elle accuse Batman de ne pas être le héros qu’on croit ainsi que tous ses amis de la Ligue de Justice. En réalité, ce sont de véritables monstres. Robin se bat comme un beau diable mais il est rapidement submergé et finit par… se réveiller. Le cauchemar était intense mais ce n’était au final qu’un rêve. Bruce se rapproche de son lire et essaie de le réveiller. Damian raconte à son père l’horrible cauchemar dont il a été victime et tous ces yeux qui le fixaient sans relâche. Bruce se veut rassurant mais il dit une phrase étrange : « Je veillerai à ce que tu ne dormes plus jamais ». Robin se lève et voit que son père a des yeux exorbités, les mêmes qui le poursuivaient pendant son cauchemar. Il tente de se débattre et finit par échapper à son père. Ou plutôt à son nouveau cauchemar…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Joshua Williamson frappe un grand coup avec Justice League Knight Terrors, et ce, à plus d’un titre. A commencer par le petit jeu de la continuité. En effet, le scénariste s’amuse à articuler les dernières différentes séries récentes (Planete Lazarus et Dark Crisis on Infinite Earth) tout en ouvrant à toute une myriade de nouvelles séries qui s’imbriquent les unes les autres (les titres avec Dawn ou encore Batman). Toutes ont un point commun : un nouveau super vilain terrifiant, Insomnia. Ce personnage atroce n’a pas seulement le charisme pour bouleverser l’univers DC et mettre en danger à lui seul la Justice League. Cet adversaire redoutable insuffle également l’horreur dans le monde super-héroïque, genre qu’on voit rarement mélangé à cette thématique. Et quand on parle d’horreur, on est vraiment servi avec des cauchemars dérangeants et impromptus, des scènes effrayantes, des monstres horribles et un visuel de cauchemar. Car Howard Porter a trouvé son histoire avec son graphisme nerveux et si particulier. Son dessin quasi crayonné plein de détails et de tension campe à merveille ce récit lourd et sinistre. Au rang des belles surprises, on est tout heureux d’avoir une histoire à la hauteur d’un personnage méconnu : Deadman. Tout comme les différentes surprises qui ponctuent la fin du récit, loin de former un happy end comme on en lit souvent dans ce type d’histoire. Williamson s’éclate totalement en plongeant les fans de DC dans l’horreur. Le cauchemar ne fait que commencer…