L'histoire :
Lex Luthor est plus puissant que jamais. Il mène ses affaires de main de maitre et a fait main basse sur une grande partie de Metropolis. Désormais, c'est Lexcorp qui domine 90% de la ville. Mais il ne veut pas s'arrêter là. Le voilà dans un hélicoptère pour négocier un nouveau contrat et récupérer encore une grande société. Le propriétaire n'est cependant pas vendeur. Cela ne gêne pas Lex : il a d'autres façon d'obtenir ce qu'il veut. Il menace donc son interlocuteur ainsi que toute sa famille. La vie c'est comme un hélicoptère : tout peut s'écraser et exploser en un clin d'œil. Malheureusement, il ne croit pas si bien dire. Le pilote perd le Contrôle de l'appareil. L'hélicoptère plonge de façon vertigineuse vers le sol et s'écrase violemment. Lex Luthor sort difficilement des débris. Il n'a jamais été aussi faible qu'aujourd'hui... Qui a osé l'attaquer ? Pendant ce temps, le Syndicat du Crime grandit à vue d'œil et un nombre impressionnant de Super-vilains se réunissent. Deathstroke, les Lascars, Poison Ivy, Metallo, Bane, Frost, Enigma, Grodd, Double Face, Black Manta, l’Épouvantail... Tous rejoignent le groupe dirigé par un Superman d'un nouveau genre : Ultraman !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les super-héros DC doivent sans arrêt faire face à une menace de plus en plus énorme. Que ce soit les Batman Noirs dans Batman Metal, la folie destructrice de Superman dans Injustice ou le virus informatique mortel dans DCeased, tous nos personnages préférés sont mis sacrément à rude épreuve ces derniers temps. Et ce n'est pas fini, puisque la réédition de la série initialement parue sous le nom de Forever evil en 2017 refait surface dans un épais tome 3. Tout repose sur le concept (que reprendra plus tard Scott Snyder dans Batman Metal) des forces obscures inversées, le Syndicat du Crime étant le pendant maléfique de la Justice League. Les auteurs s'appliquent à détruire le mythe DC, soit en inventant des scènes choc, soit en s'amusant à parodier le passé de nos super héros. Ainsi, les versions négatives de Superman ou Batman ont un passé quasi opposé. Imaginez Ultraman en bébé calciner les parents Kent dans la Terre 3... Toutes ces modifications sont un peu trop grosses, comme si le script pouvait seulement vivre de ce retournement de situations bien connues. Le passé réinventé de Batman et cette fameuse scène mythique de la mort des parents de Bruce est certainement le plus osé mais pas forcément le plus heureux . Ça sent quand même l'acte gratuit et la volonté de surprendre sans arrêt. Les vilains sont donc presque plus importants que l'histoire ou que le final. Les amateurs des personnages DC seront ravis de ces clins d'œil et allusions, même si on a trop l'impression de jouer avec eux comme si nos super-héros étaient de vulgaires jouets qu'on peut tordre et modifier à l'envie. Malgré tout, la galerie de personnages et d'équipes est impressionnante et tout se lit plutôt bien, dans un rythme qui joue sur l'ampleur de la menace et la démesure. Il y a aussi des grosses pointures au dessin avec notamment beaucoup d'épisodes dessinés par la star David Finch. Même si l'artiste a de beaux restes, notamment sur certains gros plans époustouflants, le dessin est souvent grossier et mal exécuté quand il y a du détail. Ivan Reis rétablit l'équilibre avec une prestation bien meilleure. Un gros blockbuster à l'américaine, pour les amateurs de comics en manque de sensationnel.