L'histoire :
Le détective Chimp rumine seul dans le Bar de l'Oubli. Il se rappelle la mort de son ami Jim Rook, le Nightmaster. Il se souvient non sans peine l'enterrement qui s'en est suivi. La solitude... le chagrin... la douleur... et l'alcool pour oublier. Ce n'est pas l'épée qui lui a été léguée ni cet endroit qui pourront atténuer la souffrance. La Ligue vient lui rendre visite car la situation est urgente : l'alter-espèce détruit l'Olympe et il se passe quelque chose d'anormal à l'Arbre aux Merveilles. Ils doivent donc trouver une source de puissance sur Myrra. Cependant, le chimpanzé refuse catégoriquement. Pour lui, il y a trop de dangers. Zattana prend l'épée et elle fend l'air, créant une brèche magique. Bobo est furieux mais il ne peut empêcher ses amis de partir. Il sait qu'il n'a plus vraiment le choix : il doit les suivre pour les aider et récupérer l'épée de son ami. D'autant que pendant ce temps-là, John Constantine et Swamp Thing sont en danger. Il y a en effet quelque chose d'inhabituel à l'Arbre aux Merveilles et ils vont rapidement devoir se battre face à cette nouvelle menace...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La version rebirth de Justice League Dark continue dans cette suite orchestrée par James Tynion IV. Le tome précédent était parfois un peu trop ambitieux, mêlant trop de personnages et d'intrigues imbriquées et compliquées. C'est encore pire avec cette suite. Les personnages se multiplient encore plus (oui c'est possible !) venant de tous horizons comme le Diable Bleu, Extraño, Mordru, Doctor Fate sans compter toutes les créatures maléfiques inventées pour l'occasion. L'opus est donc démesuré et constitue une lecture qui finit par être indigeste. Tynion a l'art et le talent pour reprendre bon nombre d'intrigues et personnages DC secondaires et on peut louer ses efforts savants pour mêler tout cela. Cependant, l'histoire est trop longue, trop dense pour finalement aboutir toujours aux mêmes fins : un combat énorme et les gentils qui gagnent même si c'était super difficile ! Le tout semble ne s'adresser qu'aux fans les plus pointus de l'histoire du comics (avec notamment la réapparition d'Étrigan!) mais ces clins d'œil et reprises ne suffisent pas à faire une bonne histoire. Même la magie, pourtant l'un des attraits principaux de cette série, finit par nous dégouter tant les pouvoirs, maléfices, sorts et coups puissants sont systématiques. On frise l'overdose sauf que les dessins de Daniel Sempere et Alvaro Martinez Bueno nous réconfortent un peu. Leur art est sublime avec des cases immenses, des portraits magnifiques et des scènes à couper le souffle. Le spectacle visuel est donc assuré mais le tour de passe passe ne fonctionne plus... « Ce genre de c******** apocalyptiques est chiant », dixit John Constantine. On ne peut qu'être d'accord avec lui...