L'histoire :
La nouvelle JSA profite à peine de sa victoire sur Mordrou vu dans JSA Chronicles 1999 qu’un nouveau vilain vient perturber la paix fragile sur Terre-2. En effet le monde est plongé dans les ténèbres et menace d’y être englouti, la faute à Obsidian, fils du Green Lantern/Alan Scott. Puis, ce sera au tour du méchant Kobra de mettre en colère Atom Smasher en assassinant sa mère et en mettant le bazar dans le multivers et l’espace-temps, à tel point que la JSA sera épaulée par la Justice League de Terre-1 pour l’anéantir. Enfin dans un dernier arc, c’est le surpuissant Extant qui veut tout simplement installer le chaos sur Terre, n’hésitant pas à tuer certains membres de la JSA. Pour compléter ces grands arcs, ce tome est composé de one-shot et de récits elseworld mettant en scène le sous-estimé Wildcat ou encore un trio Batman, Hourman et Mr Terrific dans un contexte de seconde guerre mondiale face à un Hitler qui menace d’utiliser son übermensch, un extra-terrestre surpuissant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout comme dans JSA Chronicles 1999, Urban décide de suivre la continuité des runs de James Robinson, en nous proposant différents grands arcs scénarisés par David S. Goyer et Geoff Johns (futur grand architecte du Flashpoint). Ainsi on retrouve notre équipe aux prises avec des supers vilains tous plus puissants les uns que les autres dans des aventures plus ou moins passionnantes, tant on a le sentiment d’avoir lu ça des dizaines de fois avec la Justice League et ses Crisis. Même si on en apprend plus sur certains héros comme Alan Scott/Green Lantern aux prises avec son fils, ou Atom Smasher et son lien étroit avec Extant, on se perd vite dans les enjeux et on s’ennuie. Mais le plus intéressant réside dans les mini récits qui composent ce recueil. En effet le chapitre Raging Cat met en scène Wildcat, personnage méconnu, dans une baston bad-ass face une armée de méchants. Celui qui n’a d’autres pouvoirs que son crochet du droit va venir à bout de tous ses adversaires avec une bonne dose d’humour qui manque cruellement au reste. Dans un tout autre genre, le tome se termine avec JSA : The Liberty File, de Dan Jolley, Tony Harris et Ray Snyder, une aventure rendant hommage, dans l’ambiance et le graphisme, aux films noirs des années 40, le tout sur fond d’espionnage et de lutte contre Hitler et son arme secrète. Ce dernier récit aux enjeux clairs, au rythme maitrisé et mettant en scène peu de personnages, démontre les faiblesses des histoires alambiquées lues précédemment. JSA Chronicles 2000 est à réserver aux fans DC mais contient malgré tout quelques bonnes surprises.