L'histoire :
A chaque super héros sa Némésis, alors qui de mieux pour incarner ce rôle que la Ligue d’injustice ? Menée par Johnny Sorrow, la vilaine Ligue va donner du fil à retordre à cette équipe désormais dirigée par le nouveau Sandman depuis la mort de son mentor Wesley Dods. Heureusement, l’équipe est épaulée par Mr Terrific et sa super intelligence mais aussi par un certain Black Adam qui souhaite faire amende honorable et se mettre du côté du bien. Nos héros vont ensuite se rendre sur Thanagar, la planète de Hawkgirl et avoir le plaisir de voir revenir d’entre les morts le mythique Hawkman ce qui n’est pas pour vraiment plaire à Hawkgirl qui n’accepte pas de devoir tenir le rôle ancestral de compagne de l’homme aigle. Dans un dernier arc, nos héros vont devenir les pions d’un jeu de massacre à taille réelle, organisé par la terrible Roulette et vont devoir s’unir pour sauver leur peau.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux recueils qui avaient la lourde tâche de nous introduire une toute nouvelle mythologie de super héros, voici le troisième tome, toujours dirigé par le duo David S. Goyer et Geoff Johns. Force est de constater que le duo maitrise son univers et parvient à susciter notre intérêt pour ces ersatz mals aimés de la Justice League. Maintenant que les lecteurs sont familiers avec les différents membres de la JSA, les enjeux dramaturgiques n’en sont que plus intéressants. Ainsi, dans le premier arc, revient Johnny Sorrow, un vrai bon méchant au masque rouge qui cache un visage si terrifiant qu’il provoque une mort instantanée à celui qui aurait le malheur de le regarder en face. On voit ensuite un autre arc qui marque la résurrection de Hawkman vu d’abord comme un retour inespéré mais qui ne sera pas sans créer des remous à la fois dans la hiérarchie de cette équipe qui s’était reconstituée en son absence, mais aussi dans son rapport amoureux avec la nouvelle incarnation de Hawkgirl qui refuse ce mariage forcé apportant de la modernité dans ce monde héroïque souvent moralement conservateur. Enfin, le troisième arc et son prétexte de jeu de mise à mort géant, sera l’opportunité de régler les conflits internes entre Black Adam et Atom ou encore entre Mr Terrific et Dr Mid-nite et se révèle, contre toute attente, très fun à suivre. Coté graphisme, pas grand-chose de neuf avec les dessins de Stephen Sadowski, d’une qualité aussi indéniable que classique. Comme toujours, Urban soigne ses Chronicles et nous gratifie de ses indispensables fiches personnages, nous permettant de nous y retrouver dans cette profusion de protagonistes et des textes introductifs signés Geoff Johns himself ou encore de l’exégète des comics, Yann Graf. Une lecture agréable toujours à recommander aux fans de le JSA.