L'histoire :
Très doué en dessin et fan de musique, le jeune Kurt Cobain, pas encore adolescent, adore les vinyls qu'il reçoit en cadeau, mais ne supporte pas qu'on l'imagine devenir artiste pour Disney, le comble de la nullité. Contrarié par le remariage de son père, il trouve refuge dans son lit où il imagine des aliens aux yeux globuleux qui l'emmènent loin de son monde. Lorsqu'il se voit offrir sa première guitare, sa passion est trouvée. Il veut très vite composer ses propres morceaux, et se rapproche de ses copains d'école qui ont monté un groupe. Il trouve chez certains d'entre eux la touche de folie et la vie à la marge qu'il semblait chercher depuis toujours. Et lorsqu'il leur fait écouter ses premières maquettes sur une cassette audio, ils sont très intéressés. Nous sommes au milieu des années 80, Kurt Cobain donne ses premiers concerts. Avec un groupe qui cherche encore son nom, n'a pas encore trouvé un batteur qui cogne assez fort. Mais tout va aller très vite.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Danilo Deninotti est visiblement un fan de rock qui a pris de plein fouet le phénomène Nirvana, le groupe qui a presque à lui tout seul révolutionné le genre dans les années 90. Très peu de pages de cette bio mettent réellement en scène le Kurt Cobain d'après la sortie du premier album du groupe, l'auteur ayant choisi de raconter les années qui voient un gamin américain créatif et agité devenir le futur leader d'un phénomène de la pop music. L'illustration de chaque époque avec en fond musical un morceau choisi dans le répertoire de Nirvana donne l'envie furieuse de se replonger dans des textes très directs, et souvent radicaux. On devine une petite dose d'invention autour de la vie de Cobain enfant, notamment lorsque le tout jeune Kurt fait un doigt d'honneur à la police depuis la banquette arrière de la voiture de sa mère. Mais l'ensemble présente un point de vue original que le dessinateur Toni Bruno complète de quelques épisodes oniriques où pointe une sorte de folie enfantine assez fascinante. Dans un style fin et nerveux très italien, il crée un mini Cobain tout à fait crédible. Qui nous mène tout droit vers le mythique "Here we are now".