L'histoire :
Slade Wilson, alias Deathstroke, est un des mercenaires les plus redoutés au monde. Contacté par un dénommé Christoph, il se voit offrir un contrat mettant à prix la tête de Jeffrey Bode, un trafiquant d'armes. Seule complication, Bode réside en permanence dans un avion voyageant à travers le monde. C'est alors que Christoph impose à Deathstroke une clause qui ne réjouit guère ce dernier: le mercenaire devra faire équipe avec une bande de jeunes soldats de fortune qui l'assisteront dans sa tâche. Le contrat est exécuté sans trop de problèmes mais, avant de mourir, Bode a confié à Deathstroke une mallette dont le contenu va confronter le mercenaire à son passé et l'inciter à enchaîner les missions les plus folles. Le travail de Deathstroke se voit alors compliqué par l'apparition d'un nouvel ennemi, un certain Legacy, qui s'avère être des plus récalcitrants et dont les pouvoirs semblent augmenter après chaque confrontation avec Slade...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S'il est bien un personnage dont on ne s'attendait pas à ce qu'il ait sa propre série attitrée dans le cadre de la Renaissance DC (New 52), c'est bien Deathstroke. Ennemi juré des Teen Titans (et, accessoirement, inspiration plus ou moins directe pour le personnage de Deadpool), Deathstroke - aussi connu sous le sobriquet charmant d'Exterminateur - a pourtant toujours figuré en bonne place parmi les super-vilains les plus compétents de DC Comics. Assassin ultra-doué aux pouvoirs étonnants (facteur d'auto-guérison, force herculéenne,...) ses origines sont ici légèrement revisitées notamment quand Kyle Higgins (Nightwing,...) amène le lecteur dans l'enfance de Slade. C'est cette - légère - humanisation du personnage qui fait tout l'attrait de ce Deathstroke version New 52 tout autant que la visible délectation avec laquelle les auteurs enchaînent les scènes d'action aussi endiablées que violentes. Deathstroke, sur le terrain, ne se prend pas la tête. Dans cet univers DC, c'est lui qui est le meilleur dans sa partie et par contre, c'est assez joli puisque les réservoirs explosent, les têtes volent et les épées transpercent. D'ailleurs, la conclusion du prologue de l'arc présenté dans ces huit numéros est surprenant et annonce la couleur pour la suite. Les dessins de Bennet et Pansica sont très bons et certaines scènes versent dans le spectaculaire (chut, on ne vous gâchera pas la surprise). Le recueil contient les couvertures exécutées par Simon Bisley ainsi que, en bonus, un ensemble de croquis et de recherche de personnages exécutés par l'ami Simon, Jim Lee et par Joe Bennet. C'est violent, c'est fun et ça se permet quand même d'être sombre et lyrique. Du tout bon, quoi !
