L'histoire :
C’était il y a plus de trente ans en l’Ère d’Olvargolad... L’équipée découvre des catacombes avec sûrement de quoi prendre un gros butin ou quelques richesses enfouies. Pourtant, le spectacle qu’ils voient est à frémir : des démons ailés dévorent des chevaliers morts depuis des lustres. Les aventuriers ne sont pas plus impressionnés que cela, même si l’immense Grison, lui, semble nerveux. Peut-être à cause de cette salle ténébreuse qui enferme un spectacle effroyable : des humains atrocement torturés flottent au dessus d’un nuage lumineux, comme par magie. Cyanthe s’en méfie et se demande bien qui a pu commettre de telles horreurs. Pourtant, Tyr n’en a cure et il n’a d’yeux que pour la hache qui est suspendue au milieu des corps démembrés. Malgré les avertissements de ses compagnons, il prend la hache sans hésiter. Des étincelles jaillissent de ses mains quand il s’en saisit mais surtout, les corps semblent se réveiller et les non morts se redressent, menaçants. Ceci n’est finalement qu’un lointain souvenir comparé à l’atroce créature hideuse qui tente désormais de tuer Cyanthe. Alors qu’elle est prête à la dévorer, elle lui souffle des mots à l’oreille, comme si elle lui donnait des directives sur ce qu’elle devra faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette œuvre d’héroïc-fantasy à nul autre pareil continue sa quête obscure dans ce tome deux. La série ne perd pas en qualité, bien au contraire, avec de nouvelles idées fortes, des noms aussi dépaysants que pouvaient offrir à l’époque Le seigneur des anneaux et une trame inventive. Si l’on résume les actions de l’histoire principale, on tombe rapidement dans une aventure classique et plutôt simple. Mais ce serait passer à côté de tout le reste, qui fait la force de ce projet. En effet, la narration de Johnson est celle d’un écrivain maîtrisant parfaitement toutes les ficelles du métier. Ainsi, il oscille sans arrêt entre une double histoire où le passé s’entremêle avec le présent et éclaire les événements d’une explication mystique. Les parties romancées qui ponctuent la fin de chaque chapitre confirment cette maîtrise littéraire et cette impressionnante créativité. Tant et si bien qu’on se croirait pris dans un des meilleurs jeux de rôle de l’ère actuelle. Le background et l’atmosphère sont donc extrêmement soignés et Riccardo Federici incarne à merveille cette Cain Annun qui regorge de personnages fascinants, de monstres terrifiants et de pouvoirs magiques uniques. L’intrigue monte en puissance au fur et à mesure que le sinistre Mol Uhltep, dit le Dernier des Dieux, renforce son pouvoir démoniaque. La suite s’annonce particulièrement épique !