L'histoire :
Depuis qu’Oswald Cobblepot est mort, on se pose beaucoup de questions. Qui va prendre la tête de son empire criminel ? En tout cas, la Banquise continue à ouvrir et fait salle comble. L’argent est toujours blanchi et les criminels se pressent aux portes du club. Cependant, alors que les jeux battent leur plein, Finbar Sullivan tente un coup d’état. Ses hommes braquent la Banquise et lui amènent la gérante Cynthia Snow. Il est très clair avec elle : il veut prendre la place du Pingouin. Cynthia refuse car elle travaille toujours pour Cobblepot. La discussion menace de dégénérer mais Catwoman intervient avec agilité et fermeté. Son fouet fait mouche car elle est là pour protéger les intérêts de Cobblepot. Est-ce tout de même encore viable ? Elle n’a pas trop le temps d’y réfléchir car les gorilles de Finbar ne comptent pas se laisser faire. Un homme arrête cet excès de violence, suivi d’un étrange colosse robotique. Il s’agit du Courtier et le géant s’appelle l’Exécuteur. Ce dernier prend la parole et rappelle qu’il est avocat. Cobblepot lui a confié son testament et il mettra tout en œuvre pour faire respecter ses dernières volontés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Pingouin va bientôt revenir en force dans la nouvelle série HBO qui fera suite au film The Batman. Pour patienter, voici une nouvelle série de comics sur Oswald Cobblepot. Ça démarre fort avec un mini récit introductif de Chip Zdardsky et une idée particulièrement savoureuse. En effet, le Pingouin décide de se ranger. Le thème du retraité et du repenti est plutôt classique mais le coller à l’une des pires vermines de Gotham, ça vaut son pesant d’or. D’autant que, comme dans toute bonne histoire sur ce thème, Cobblepot va être obligé de rempiler. Et c’est la deuxième idée de génie puisqu’il va devoir reprendre son empire par la force. Cette partie, qui concerne presque l’entièreté de l’album est assurée par Tom King. Et comme d’habitude avec le scénariste en vogue, c’est un modèle de narration. Il faut toujours que King innove dans son style et cette fois, il réinvente purement et simplement le principe des voix off. Chaque saynète est racontée en voix intérieure par un des protagonistes (parfois des plus insignifiants), ce qui transforme totalement le ressenti et l’instant dramatique. Le passage où Cobblepot vient récupérer son bras droit est un modèle du genre, d’une maestria sans nom. On est toujours soufflé par l’originalité d’écriture et finalement, le personnage du Pingouin colle parfaitement à King car comme lui, il a toujours deux ou trois coups d’avance et nous réserve sans arrêt une surprise retentissante à la fin. Des grands dessinateurs accompagnent cette grande histoire avec un style très polar et très réaliste. Ce premier tome a mis la barre très haut pour la série télévisée à venir…
