L'histoire :
Sur la planète Gotham, une intense course poursuite se termine par le crash impressionnant d'un vaisseau volant en pleine rue. Au cœur des décombres encore fumantes, le poursuivant extirpe alors une sorte d'étrange coffre, mais à peine a t-il le temps de l'observer qu'il lui est subitement enlevé des mains. Derrière un mince rideau de fumée, apparaît alors le sinistre démon appelé Mordru, agrippant entre ses bras le précieux réceptacle. C'est le moment opportun choisi par trois membres de la Légion des supers-héros pour faire leur apparition et après un rapide combat, mettre le maléfique personnage aux abonnés absents. Désormais tout risque écarté, ils décident de révéler ce que contient si précieusement le mystérieux coffre. Ils découvrent alors avec stupeur un légendaire artéfact. De son côté Jonathan Kent, alias Superboy est reçu tel une rockstar par les jeunes justiciers de la légion des supers-héros et est présenté à chacun des membres de l'équipe. Un millénaire le sépare de son monde et énormément de choses ont changé, notamment la Terre qui n'est plus du tout la même...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Légion des super-héros est une série qui existe depuis plus de soixante ans et qui a connu depuis un bon nombre d'évolutions depuis sa création. En arrivant chez DC Comics, le scénariste Brian Michael Bendis a repris à son compte le destin de nombreux héros de la firme. Il semblait donc assez naturel qu'il participe à la renaissance de la célèbre équipe de jeunes justiciers du futur. Le projet n'est cependant pas des plus simples car construire un récit basé sur une formation de plus de trente personnages peut très vite tourner au brouhaha scénaristique. Alors, même si Bendis réussit à moderniser l'équipe en profondeur avec des dialogues pêchus et nous propose des histoires plutôt agréables à lire, il semble tout de même s'emmêler un peu les pinceaux et perdre parfois la ligne directrice de son intrigue. Par exemple, le prélude centré sur le personnage de Rose est vraiment captivant mais ensuite elle ne devient plus qu'une simple figurante qui ne fait plus que de rares apparitions. Bendis semble se disperser au fur et à mesure et lance de nombreuses pistes et les histoires secondaires font patiner l'intrigue principale. Heureusement, au dessin, Ryan Sook livre une grosse prestation visuelle avec son trait réaliste, classieux et épuré. Il parvient à donner de la lisibilité à des planches pourtant souvent chargée en personnages et se permet aussi des expérimentations intéressantes dans l'agencement de ses cases. Son graphisme moderne et dynamique apporte une puissance narrative incontestable. Il y a donc de réels motifs de satisfaction concernant la renaissance de la série mais espérons que Bendis parvienne à se recentrer rapidement car les lecteurs patients ne sont pas vraiment légions...
