L'histoire :
La Suicide Squad est dirigée d'une main de fer par l’implacable Amanda Waller et a fait ses preuves lors de ses missions précédentes. Pourtant, l'équipe va être confrontée à une autre forme de péril : le danger politique. Le quartier de Manhattan est attaqué par un groupe terroriste nommé le Djihad. Les membres de l'équipe de repris de justice luttent contre les surhumains de l'organisation criminelle. Amanda Waller est menacée par des sénateurs véreux qui craignent de voir l'existence de la Suicide Squad révélé au grand jour. Comme si cela ne suffisait pas, chaque membre a ses propres problèmes, des difficultés qui ne sont pas forcément en concordance avec les objectifs de l'équipe. Ainsi, Captain Boomerang reste un raciste obsédé sexuel qui a une double vie. Nightshade est rongée par le regret de ne pas avoir pu sauver son frère. L'amnésie de Duchesse semble factice et des doutes quant à un passé apokolypsien sont présents. Même Waller voit sa famille resurgir ! Pourtant une menace bien plus lourde pèse sur toutes les agences d'espionnage méta-humaines : le projet Janus !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est un superbe travail d'écriture que nous offre une fois de plus John Ostrander et ce, dans le registre de l'espionnage teinté de politique. C'est un récit intelligent et violent qui fait la part belle aux intrigues et manipulations en tout genre, sans pour autant en faire pâtir le rythme ou l'action. Définitivement matures, les personnages sont torturés, malsains, dépravés, fanatiques pour certains. On ne les voudrait pas comme camarade de chambré ! La grande force d'Ostrander est néanmoins de les rendre très humains ! Vous comprendrez donc que l'auteur a porter un soin particulier au développement psychologique de chacun d'entre eux non pas pour les faire entrer dans le cadre rigide d'une intrigue mais pour qu'ils l'influencent en fonction de leurs psychoses et autres névroses. Le propos politique est clairement central dans cette histoire et Ostrander ne se gène pas pour lancer des piques nombreuses et répétées à la fois aux institutions américaines et ce, au plus haut niveau. Il éclabousse aussi les médias en la personne d'une journaliste fort connue dans le monde de DC Comics. Graphiquement, ce ne sont pas moins de dix artistes qui se relaient sur ce recueil avec pour point commun de pratiquer un style de dessin typique de la fin des 80's mais sans que cela soit rebutant pour le jeune lectorat. C'est efficace et soigné. À ceux qui sont fans de l'actuelle Suicide Squad de DC Comics, vous pourriez vous retrouver décontenancer par le ton de ces Archives. Mais une fois cette première impression passée c'est extrêmement plaisant et immersif ! Quand on part en mission suicide, personne n'est vraiment à l'abri...