L'histoire :
Une partie de l'équipe Suicide Squad, de retour de mission dans l'Himalaya, subit un accrochage avec le Yéti, et laisse pour mort deux collègues, dont Karin et Jeff Bright son amant, seulement blessé, qui sera récupéré par les forces communistes, amputé, et, après que les Russes lui aient offert l'asile s'il acceptait de travailler pour eux, deviendra Koschei le non-mort. Rick Flag l'ayant abandonné, devient sa cible, mais c'est Némésis, au pouvoir métamorphe, qui vient au rendez-vous, en mémoire de son pote Rick décédé quelques années plus tôt lors d'un attentat, ce qu'ignore Koschei. Dans le même temps, Carmichael, au pouvoir de persuasion très dangereux, a été réintégré au sein de la Suicide Squad, dirigée par Amanda Waller, celle-ci le maîtrisant désormais via un virus inhibiteur, programmé par Oracle. Oracle qu'Amanda charge d'ailleurs de prendre sa place, le jour où elle serait amenée à disparaitre. Les autres épisodes vont nous emmener d'abord au Japon, où une vente d'armes aux Yakuzas doit être stoppée, et la Justice League interviendra en trio ; Superman, Batman et Aquaman souhaitant élucider le mystère entourant la prétendue mort de leur collègue et ami Atom. Enfin c'est le Diabloverde, vers Cuba, où un dictateur : Guédé, ayant mis sur pied une milice nommée Force Spéciale X, imitant la Suicide Squad, qui sera l'objet de leur u-intervention...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est à un volume plein de nervosité, de rebondissements et d'action que nous convie ce tome 4 et son scénariste : John Ostrander. L'ambiance DC est bien là, avec l'aspect aventure et échanges de coups dignes des meilleurs thrillers Hard Boiled. Et si les Meta-humains ressemblent un peu aux super-héros habituels, l'équipe qu'ils forment au sein de cette unité de bras cassés sans foi ni loi, à part celle que leur impose la forte Amanda Waller, évolue dans des récits devant tout à l'espionnage période guerre froide. En cela, et utilisant les poncifs des belligérants habituels : communistes chinois, russes, israéliens, cubains, et américains, John Ostrander nous embarque dans des aventures dynamiques où l'on ne s'ennuie à aucun moment. Il y a du Bloodshot dans ces récits, et l'auteur saura apprécier "l'emprunt hommage" puisque ses bandes datent de 1991, soit juste un peu avant la création du héros blanc et rouge chez Valiant. Cela dit, l'humour n'étant pas absent, tout cela résonne aussi un peu comme un étrange mix qui aurait été conçu entre des séries telles Archer and Amstrong et Vietnam journal, de la même époque. Ce tome 4 des Archives Suicide Squad sent fort les relents de la guerre froide et du rideau de fer, mais possède toutes les qualités pour vous séduire, le dessin vintage mais efficace de Geof Isherwood, pouvant évoquer un peu John Byrne, n'en étant pas l'une des moindres, surtout sur les épisodes de la recherche d’Atom par le trio des anciens super-héros. Du tout bon !