L'histoire :
Dans sa pyramide noire, Mumm-Ra, l’éternel vivant, rumine sa récente défaite contre les Cosmocats. Il devra en répondre devant ses maîtres, les anciens esprits du mal. Comment vaincre ces guerriers félins quand Starlion les tient farouchement en respect avec sa redoutable épée des présages ? Mais dans une galaxie lointaine existe une épée aussi puissante que cette dernière. Mumm-Ra doit à tout prix s’en emparer afin d’exterminer ses ennemis jurés. Si l’arme convoitée est d’une force inégalable, son illustre détenteur Musclor l’est d’autant plus ! Mumm-Ra n’a d’autre choix que de faire alliance avec Skeletor. Sur Eternia, nul ne se doute de l’éminente menace. Elle se présente alors sous le spectre Mumm-Ator, issu de la fusion des deux seigneurs des ténèbres. Par surprise, le monstre parvient à frapper mortellement le prince Adam avant de lui dérober le fameux glaive magique. Ainsi privé de Musclor, le royaume semble déjà perdu. Qui osera désormais s’opposer au triomphe des démons ? Les Cosmocats répondent à l’appel. Pourront-ils les empêcher de devenir les maîtres de l’univers ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’oeil de Thundera visite ici le château des ombres. L’épée des présages vient défier l’épée de puissance ! Ce crossover interpelle au premier abord. Mais devant l’œuvre accomplie, il s’impose de lui-même tant ces univers parallèles se répondent. On salue l’audacieuse idée de les unir par un tour de passe-passe interdimensionnel mais aussi l’originalité d’un scénario où Mumm-Ra se retrouve prisonnier dans le corps de Skeletor. La sorcellerie opère. Les personnages s’entrecroisent tandis que leurs épées se croisent. Servi par un langage moderne, l’humour n’est pas en reste : on pense au dédoublement de personnalité de Mumm-Ator et autres trouvailles lexicales de cet acabit. Le visuel est assez agréable avec de belles couleurs chatoyantes sans être criardes. Le dessin peut paraître brut de décoffrage mais s’adapte bien à cet univers gothique. On regrettera parfois le manque de précision des traits sur les visages humains et leurs expressions figées. Les cases assez saturées sont dues à la présence de tous les personnages, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure. A signaler les magnifiques croquis en guise de bonus qui justifient presque à eux seuls cet ouvrage. Au final si le dénouement reste sans surprise, on ne peut bouder le plaisir d’entendre encore une fois résonner dans nos têtes le pouvoir du crâne ancestral, le temps d’une ultime aventure de cats et d’épées…