L'histoire :
A Gotham, les journaux s'emparent du scandale entourant Warren White, un millionnaire qui aurait détourné de façon totalement illégale d'énormes sommes d'argent. Le procès arrive enfin à sa conclusion et l'accusé a su faire pencher le jury pour lui. Le juge n'est pas dupe de la corruption et envoie Warren White pour une durée indéfinie à l'asile d'Arkham, pour stabiliser sa santé mentale. Le millionnaire pense que cela sera une partie de plaisir et s'amuse avec les autres patients qui sont conduits à l'asile. Malheureusement, Warren déchante assez vite lorsqu'il comprend que les gardiens lui en veulent, c'est à cause de lui que leurs économies ont été dilapidées. Le pire est à venir puisque le millionnaire imaginait bénéficier d'un traitement de faveur, eu égard à son rang. Il finit en réalité dans une cellule avec un compagnon particulièrement inquiétant puisqu'il s'agit de Cri d'agonie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1989, Grant Morrison et Dave McKean imaginèrent un récit complètement fou mais définitivement culte avec Arkham Asylum. Pour la première fois, le lecteur était embarqué dans un véritable déluge de folie dans lequel le Dark Knight se perdait lui aussi. La mythologie autour de l'hôpital psychiatrique de Gotham a été bien développée par le passé mais il est toujours intéressant de voir des auteurs nous conduire une fois encore derrière les murs sordides de l'asile. Dan Slott se charge en 2003 d'écrire une histoire bigrement intéressante puisqu'elle ne fera quasiment jamais appel à Batman. On y suit Warren White, un homme comme tout le monde, si ce n'est qu'il s'agit d'un millionnaire ripou. Il y croisera bien sûr les figures emblématiques parmi les vilains de Gotham. Cette saga en 6 épisodes débute de fort belle manière avec une narration immersive et bien fichue. L'ambiance est sombre et étrange, parfaite pour Arkham ! Pourtant, à mesure que l'histoire progresse, les rebondissements se font moins marquants, tant et si bien que la conclusion déçoit vraiment. Le style visuel de Ryan Sook est réussi avec de grands aplats noirs et un trait fin, un peu dans l'esprit de Mike Mignola. L'autre fait marquant est la présence pour les couvertures d'Eric Powell, (l'auteur de The Goon), à chaque fois impeccables ! L'album Les patients d'Arkham déçoit donc quelque peu et ne provoque pas vraiment un effet chair de poule. Bien tenté mais raté...