L'histoire :
Maintenant débarrassés de leurs ennemis Mezzy et Maceo peuvent enfin filer le parfait amour comme deux jeunes adultes qu’ils sont. Pressés de rattraper leur retard, ils se jettent à corps perdus dans une frénésie sexuelle qui ne les empêchent pas de chercher le fameux Oasis, sorte de terre promise dans ce monde dévasté. Ils parviennent à le trouver sous la forme d’un vieux bâtiment abandonné où la végétation a repris ses droits. Alliant leurs débrouillardises respectives, ils développent cet Oasis pour en faire un lieu autosuffisant qu’ils renomment Gorgonooza et dans lequel ils vont accueillir de nouvelles âmes errantes. Sorte de paradis terrestre pour adulescent, Gorgonooza, en plus de fournir nourriture et eau potable, propose aussi des toboggans et autre jeux mais aussi hammam de plaisirs, salles sadomasochistes (dans le respect du consentement) et autres réjouissances. Mais un jour, un mystérieux gaz va se répandre dans cette cité fertile et rendre fous ses occupants au point qu’ils en viennent à s’entretuer. L’amour de Meezy et Maceo va-t-il résister à cette catastrophe ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les premiers mots qui nous viennent en tête après la lecture de ce deuxième tome de Once Upon… et je pèse mes mots, c’est WTF ? Cette deuxième partie du comics de Jason Aaron nous est tombé des mains tellement de fois que nous avons d’abord cru à une blague. Après un premier tome de facture classique mais attachant, Aaron se lâche et nous impose des pages entières de parties de jambes en l’air, à deux, à trois, à douze. Le tout dans une ambiance de bienveillance tellement cucul la praline qu’on s’attend à un revirement de situation...qui ne vient pas. L’attachement à nos deux héros s’évaporent au fur et à mesure de la lecture tellement on n’en peut plus de leurs ébats amoureux et de leurs déclarations d’amour neuneu. Sans une ombre de transgression, tout est d’un érotisme si plat et si consensuel qu’on dirait une parodie d'histoire moderne woke faite par un algorithme Netflix. Et cerise sur ce gâteau raté, exit le dessinateur Alexandre Tefenkgi et bonjour Leila del Luca. Là ou Tefenkgi avait une vraie personnalité dans le trait, la laideur des dessins de Del Luca nous saute aux yeux dès les premières cases. A l’instar du scénario, les dessins et couleurs lisses et sans âme semblent avoir été générés par une IA de graphisme ! Les quelques planches dessinées par Nick Dragotta ne parviennent malheureusement pas à essuyer l’affront de cet ouvrage. On ignore où veut aller Jason Aaron avec cette histoire mais ce 2e tome est un naufrage complet qui laisse craindre le pire pour la suite.