L'histoire :
Longtemps resté amnésique, Elijah voit les souvenirs remonter. Il se rappelle qu'en 1919, en Allemagne, sous une pluie battante, il avait découvert de curieuses expériences à l’intérieur d’un vieux château. Par inadvertance, il activa un mécanisme et relâcha des êtres qui n’attendirent guère plus de temps avant de se jeter sur lui. Grâce à ses pouvoirs, Elijah les élimina et atteignit enfin le but de sa visite : la Carte secrète du monde. Un an après, en Angleterre, il se rendit aux alentours de Baker Street et força l’entrée d’une maison. À l’intérieur, il retrouva celui qu’il cherchait : Sherlock Holmes. Ce dernier le félicita de l'avoir trouvé et annonça vouloir mettre un terme à la conspiration. Il donna alors le signal à un vampire caché dans l'ombre de lui sauter dessus. Une fois de plus, les pouvoirs de glace d'Elijah firent merveille et lui permirent de faire mal au suceur de sang. Seul avec Holmes, Elijah l'interrogea alors sur les qualités nécessaires pour être un bon détective...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Durant les années 90, Wildstorm et Vertigo ont permis à DC Comics de bénéficier de récits ambitieux et novateurs. Warren Ellis est probablement l'un des scénaristes qui a obtenu le plus de reconnaissance avec des séries cultes comme Transmetropolitan, The Authority ou Planetary. Après la réédition de la première moitié de cette dernière dans un volume épais de 400 pages, les amoureux de récits de science-fiction à l'imagination fertile vont pouvoir continuer à explorer la folie créatrice de l'auteur. À l'instar d'une série comme La Ligue des Gentlemen Extraoridinaires, Warren Ellis multiplie les références que ce soit à la littérature, du Dracula de Bram Stocker en passant par le Frankenstein de Mary Shelley, au cinéma ou même aux comics. L'auteur britannique s'amuse comme un beau diable avec une histoire labyrinthique, multipliant les intrigues et se jouant de la linéarité pour mieux nous conduire dans un récit qui restera encore longtemps dans la mémoire des lecteurs. La parution des derniers épisodes connut de nombreux aléas aux U.S.A. et en (re)découvrant la série aujourd'hui, on peut voir le soin apporté par Warren Ellis à son récit, à la méticulosité qu'il a apporté à son découpage et surtout à l'inventivité fertile et illimitée dont il nous abreuve. Tel un puzzle complexe, chaque pièce de l'histoire s'imbrique logiquement à un instant précis, rendant juste jouissive la série. Même si le trait de John Cassaday a un peu vieillis, ses partis pris esthétiques sont réussis et offrent une vraie fluidité à la lecture. Complétée par l'épisode crossover avec Batman, cette seconde intégrale ne mérite pas d'autres qualificatifs que ceux d'indispensable, géniale et admirable.