L'histoire :
Tout a bien changé depuis qu’elle était Queen Ivy. Aujourd’hui, elle est en paix avec elle-même et elle s’est un peu retrouvée mais son lien avec la sève s’est considérablement modifié. Il n’est pas rompu pour autant mais il a profondément changé. Bella s’inquiète pour elle et elle lui conseille sans arrêt de rentrer voir Harley. Mais elle refuse : elle n’a plus à suivre les autres ou se laisser dicter par la volonté de celles qu’elle connaît. Elle ne veut qu’une chose : regagner les pouvoirs qu’elle a perdus. Bella lui recommande de ne pas y retourner mais évidemment, Ivy n’en fait qu’à sa tête. Elle est donc revenue là où tout a commencé. Mais elle n’y a pas trouvé ce qu’elle attendait. Au contraire, elle perd chaque jour un peu de ses pouvoirs. Petit à petit, son invincibilité disparaît et son corps se change peu à peu comme une peau de lézard. Elle redeviendra ce qu’elle était avant mais elle voudrait conserver des restes de ce pouvoir immense. Il ne lui reste plus qu’une seule option : boire de l’ophiocorddyces lamia. Cela l’aide à voir ce qu’elle devra faire ensuite et lui permet de se préparer pour réussir une des tâches les plus difficiles de sa vie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les projets Infinite se multiplient et un personnage emblématique a désormais le droit à sa version : Poison Ivy. Normal me direz-vous après qu’Harley Quinn ait aussi eu la sienne. Voici donc un récit qui fait directement suite à Batman Infinite et le moins que l’on puisse dire, c’est que Pamela Isley a une sacrée épine dans le pied. L’histoire se change alors en road trip fascinant où le lecteur apprend à découvrir une personne pourtant trouble et complexe. Loin du rôle de super vilain de d’habitude, Ivy est particulièrement ambivalente et insaisissable. Les multiples passages en voix off et les introspections forment un récit initiatique marquant et original et rarement on aura autant creusé la personnalité de cette rouquine vénéneuse. Qui d’autre que Gwendolyn Willow Wilson pouvait écrire ce récit sensible et profondément psychologique ? L’action principale et la lutte contre l’Homme Sève devient presque accessoire. Marcio Takara accompagne parfaitement les textes fournis de l’album. Son dessin atypique parvient à la fois à peindre la douceur et la sensualité de Poison tout en montrant parfois sa noirceur et sa dangerosité. Certains passages sont dignes de comics d’horreur et son trait se fait nerveux, plein de détails sordides et d’audaces visuelles. Vous aurez aussi le droit à un mini récit de Neil Gaiman qui montre la dualité inquiétante de Poison Ivy… fascinante et attractive comme cette excellente version Infinite.
