L'histoire :
Enfant, Seth Abbott a grandi auprès d'un père qui ne lui a jamais vraiment parlé. Cela a changé le jour où il lui apprit à se servir d'un fusil et de prendre pour cible les forces britanniques. Plus tard, Seth joue toujours les insurgés contre les loyalistes en compagnie d'Ezekiel Learned, son meilleur ami. Réalisant régulièrement des embuscades, les deux jeunes hommes parcourent le New Hampshire. Un jour, ils furent obligés de traverser la ferme Tucker. La fille du propriétaire, Mercy, se désole car les loyalistes ont forcé son père à céder ses terrains à l'Angleterre. Peu bavard, Seth s'engage auprès de Mercy de ramener ce contrat. Quelques années après, tous les deux se marieront. En 1775, les tensions entre les loyalistes et les fermiers du New Hampshire atteignent des sommets. Cela finit par déraper et le sang ne cessera de couler dans ce qui s'annonce comme une véritable guerre d'indépendance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pendant quelques années, le scénariste Brian Wood a enchaîné les succès avec DMZ, Northlanders ou Conan le Barbare. Après un passage assez catastrophique chez Marvel sur les séries X-Men ou Ultimate Comics : X-Men, l'auteur s'est fait plus discret. Avec Rebels, il revient à un genre qu'il maîtrise bien : l'Histoire. Son récit revient sur une des périodes glorieuses de la création des Etats-Unis d'Amérique : la Guerre d'Indépendance. Plus inspiré lorsqu'il n'a pas de contraintes éditoriales importantes, Brian Wood façonne une bande dessinée attrayante et maline. Plutôt que d'avoir une approche très rigide niveau historique, il préfère nous parler de personnages participant aux événements. Ainsi, le scénariste nous rappelle les sacrifices de certains pour libérer le pays du joug de l'Angleterre. En jouant la carte de l'humain, Brian Wood évite de cloisonner son récit aux seuls fans d'Histoire. On suit les différentes destinées avec intérêt et attention. Cette dizaine d'épisodes est très réussie et s'appuie sur un dessin de bonne facture réalisé par l'italien Andrea Mutti, Matthew Woodson, Ariela Kristantina et Tristan Jones. La colorisation efficace de Jordie Bellaire permet d'unifier l'ensemble de manière subtile. Une bonne lecture.