L'histoire :
Jason Todd a bien changé. Depuis que le Joker l'a tué et qu'il est ressuscité grâce à Ra's al Ghul, il porte le nom de Red Hood. Il arrive en plein discours du Maire, faisant sensation à bord de sa moto. Il braque son arme sur le représentant de la ville mais il n'a pas le temps de s'en servir. Un batarang l'en empêche. Batman est toujours là évidemment. Bien entendu, il sait qu'il ne se battra pas en duel. Mais avec quelques ruses, cela vaut peut-être le coup de tenter. En pleine bagarre, Red Hood se laisse saisir par Batman. Son armure est désormais équipée d'un taser et cela suffit pour mettre Batman hors d'être de nuire. Juste le temps de se ruer sur le maire... et de tirer ! La nouvelle fait sensation dans les journaux. Le maire a été tué... Batman a été incapable d'empêcher cette tragédie. Red Hood peut profiter de sa victoire en prenant un verre dans un bar mal famé. Tout le monde parle de son exploit. Un homme masqué se rapproche de lui et lui annonce que son chef est intéressé pour le rencontrer. Son boss n'est autre que le patron de la pègre : Black Mask ! Red Hood rentre dans son repaire, un souterrain en-dessous du commissariat. Mais une autre personne l'y attend : Batman, bien sûr !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a la Ligue de Justice d'Amérique, les Teen Titans, les Green Lantern, la Young Justice ou la Ligue des ténèbres mais personnage reste désespérément seul : Jason Todd, actuellement Red Hood. Scott Lobdell lui créé une team unique et assez particulière : les Outlaws. Associer Red Hood avec une amazone violente et Bizarro, c'est vraiment une idée que l'on pourrait qualifier de... bizarre ! Pour faire avaler la pilule, le scénariste introduit soigneusement l'idée en expliquant petit à petit les origines de cette étrange alliance. On peut lui reconnaître aisément une aptitude certaine à raconter des histoires et à mettre en scène des situations. Quelques retournements sont plutôt bien vus et les retours au passé de Jason sont de beaux clins d'œil au batverse. Malheureusement, le scénariste ne se démarque pas vraiment du standard des comics grand public, à savoir actions à tout va, bagarres spectaculaires et happy end sirupeux. On passe également sur les dialogues puérils et affreusement niais pendant les combats, qui sont si pauvres que Bizarro passera pour un littéraire en comparaison ! Les histoires suivantes qui mettent en scène la nouvelle équipe ne relèvent pas plus le niveau, avec toujours le même déroulement prévisible : présentation d'un super-vilain, arrivée des super-héros et grosse baston finale. Quel dommage donc car le visuel est bien plus intéressant. Dexter Soy, tout droit sorti de Marvel, éblouit le lecteur de son talent : les personnages sont d'une beauté sans nom et les plans d'une précision chirurgicale. Les superbes couleurs de Veronica Gandini mettent bien en valeur son travail ainsi que celui des artistes suivants, un ton en-dessous. L'alliance entre un beau dessin et un scénario faiblard n'est pas plus heureuse que l'alliance de Red Hood et ses nouveaux amis...