L'histoire :
Les Gouttes de Joie… Derrière ce nom se cache une drogue des plus dangereuses qui sème le chaos dans Gotham. Et pour cause : ceux qui l’utilisent éprouvent un pied pas possible et pensent réaliser leur rêve au plus fort du trip. Pourtant, dans le même temps, ils meurent dans des conditions violentes : suicides, accidents… Red Hood joue des poings pour trouver qui vend cette horreur. A force d’intimidation, il apprend où serait le dealer. L’endroit est un des pires lieux de Gotham où la saleté côtoie la misère. L’ancien Jason Todd est encore obligé d’utiliser la force pour connaître l’appartement de celui qu’il recherche. Il y arrive enfin mais il arrive trop tard. Un enfant pleure devant le lit de sa mère morte. Cette dernière sourit d’un air inquiétant et visiblement, elle a ingurgité ces fameuses Gouttes de la mort. De terribles souvenirs reviennent à la mémoire de Jason car lui aussi a perdu sa mère d’overdose alors qu’il n’était qu’un enfant. Il est plus que jamais déterminé à éradiquer cette drogue de malheur. Mais il ignore qu’un autre homme recherche la même chose : il s’agit de Batman !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chip Zdarsky est prolifique chez DC et après quelques titres indépendants, il plonge à corps perdu dans le Batverse. Voici un one shot sur Red Hood, personnage trouble dans la liste des Robin. L’intrigue démarre de façon très classique mais Zdarsky soigne ses effets et prend le temps de planter un récit maîtrisé et très efficace. On se croirait presque plongé dans sa série sur Daredevil avec une enquête survitaminée dans les bas-fonds de Gotham. Sauf qu’ici, tout tient à la personnalité complexe de Todd et son lien difficile avec Batman. Jouant habilement avec les retours en arrière, Zdarsky propose une énième relecture de l’enfance de Red Hood mais l’ensemble est plutôt bien vu. Cependant, le clou du spectacle ne se dévoile qu’à la fin avec quelque chose que n’a jamais vécu Batman depuis sa création. Finalement, toute cette histoire de drogue et d’empoisonnement n’aura servi qu’à ce moment qui vaut vraiment le coup quand on est fan du Chevalier Noir. Le style graphique d’Eddie Barrows ajoute une vraie plus value. Le dessin très polar avec des gueules charismatiques et la pluie qui recouvre les personnages est superbe et l’on se délecte à chaque apparition de Batman, plus beau que jamais dans son long costume de chauve-souris. Un épisode très réussi et qui ne pourra procurer que de la… joie !