L'histoire :
Sur Continent, la Princesse Robot accouche de l'héritier de Robot Prince. Celui-ci est porté disparu depuis quelques mois. Il n'est pas mort mais vit des moments de plaisir sans fin sur Sextillion... Simultanément, sur Jardinia, la planète où ils ont trouvé refuge, Marko et sa famille jouent la carte de la discrétion. Ils sont toujours recherchés par leurs gouvernements respectifs et ne veulent courir aucun risque. Pour subvenir à leurs besoins, Alana s'essaie à la carrière de comédienne dans Circuit, un divertissement ressemblant à un sitcom pseudo-improvisé. Marko s'occupe de sa petite fille avec soin et, fatigué de la laisser enfermée chez eux, il part au parc s'amuser avec elle. Là-bas, il rencontre Ginny, la mère d'un autre enfant et qui lui propose d'épuiser l'énergie débordante d'Hazel en lui faisant faire de la danse ! De son côté, Alana est sur les nerfs et afin d'être plus détendue lors de la réalisation des épisodes de Circuit, une assistante lui propose de l'évapore, une drogue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Saga, le scénariste Brian K. Vaughan ajoute un autre incontournable à son palmarès. Grâce à Y, le dernier homme, Pride of Baghdad ou Ex Machina, on savait l'auteur talentueux et capable de se renouveler régulièrement. Sur Saga, il écrit une véritable dramaturgie familiale sous forme de space-opera. Après les rebondissements du troisième opus, nous étions particulièrement fébriles à l'arrivée de sa suite. Le scénariste allait-il éviter de se répéter et surtout, serions-nous toujours aussi conquis par les aventures de la petite Hazel ? L'action prend place quelques mois après la conclusion du troisième album. Nous retrouvons Alana et Marko, avec leur petite famille, sur une planète isolée. Ils n'éveillent aucun soupçon et essaient de trouver une place dans la société locale. Comment souvent dans la vie, alors que tout prêterait à avoir une situation idyllique, c'est là que les tensions apparaissent et les erreurs indélébiles se gravent au plus profond de son être. Brian K. Vaughan est vraiment un esthète en terme de dialoguiste. Chaque conversation entre les personnages semble plausible, réelle et du coup, rend la lecture plus immersive et les personnages attachants. Loin de repousser éternellement des traumatismes annoncés dès le premier album, l'auteur choisit de divulguer dès à présent certains événements attendus. Loin d'étirer son récit inutilement, Brian K. Vaughan fait preuve de courage et emmène sa Saga vers de nouvelles sphères. Fiona Staples répondra bien évidemment présente et l'a suffisamment prouvé jusque-là. Sur ces 150 pages, son style atypique est d'une grande efficacité et participe au dépaysement total de cette aventure. Si certains pourraient éventuellement déplorer un peu moins d'action, l'émotion est encore plus grande. Saga est l'un des chefs-d'œuvre du comics, voir même du 9ème art tout court.
