L'histoire :
À bord du vaisseau, Marko et Alana observent leur petite Hazel dormir. Ils sont émus et évoquent le moment adéquat où ils vont lui annoncer que sa mère est enceinte... Dans sa chambre, Robot se masturbe, pensant de plus en plus à Alana... L'heure est grave. Les stocks d'essence sont épuisées et le vaisseau ne pourra pas atteindre leur destination. Ils décident alors de se poser au plus près, sur une planète ravagée par la guerre : Phang. Leur navette posée, c'est Pétrichor qui décide d'en sortir et de jouer les éclaireuses, suivie peu après par Alana et Marko. Après quelques pas, ils aperçoivent une petite créature, une sorte de marsupial. Elle dit se nommer Kurti et meurt de faim. Alana lui propose de la nourriture mais ce dernier demande si cette invitation est aussi valable pour sa famille. Alors qu'ils étaient partis pour recharger les batteries du vaisseau, Marko et son équipée pensaient rester quelques heures. Ils y resteront plus de six mois...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsque l'on ouvre ce septième tome de Saga, on se dit d'emblée que Brian K. Vaughan et Fiona Staples ne nous auront pas une fois de plus. Les débuts tonitruants et absolument géniaux de la série ont laissé la place à des opus efficaces mains moins percutants. Les premières pages de cet album nous montrent nos héros obligés de se poser sur une planète détruite par les guerres incessantes pour recharger les batteries de leur vaisseau. Ils y passeront plusieurs mois et verront notamment un de leurs proches y rester. L'histoire de Vaughan se déroule doucement, l'auteur faisant progresser les trames des personnages de manière intéressante mais plus lente qu'à l'accoutumée. Heureusement, sa maîtrise de la narration nous offre des rebondissements parfaitement placés. C'est d'ailleurs dans ces moments-là que l'on retrouve toute la sève de Saga. La conclusion est d'ailleurs un moment éprouvant. Bravo. Côté dessin, le style de Fiona Staples conserve son approche atypique et fonctionnelle. Moins grandiose qu'à ses débuts, Saga n'en reste pas moins une des meilleures séries de science-fiction parues ces dernières années.