L'histoire :
Hazel ne comprend pas ce qui se passe en voyant ses parents se serrant fortement dans les bras. Marko annonce à sa petite fille que sa maman s'est fait mal et a perdu le bébé qui grandissait en elle. Les dernières actions du Comte Robot ont poussé Pétrichor à le ligotter mais c'est finalement ce dernier qui trouve la solution aux problèmes du couple. Alana et le Comte Robot se rendent ensemble à Avorteville, un endroit où il est possible d'aider toutes les femmes nécessiteuses. Alana annonce qu'elle a atteint le troisième trimestre de grossesse au médecin gérant l'endroit. Celui-ci dit ne plus pouvoir l'aider mais que si elle souhaite vraiment avorter, ils devront se rendre dans les terres perdues. De retour au vaisseau où l'attendent Marko, Alana et Pétrichor, Alana leur dit que le Comte a pris une autre direction mais qu'à présent elle connaît la localisation de celui ou celle qui pourra la libérer du petit être mort qui est en elle. Soudain, des monstres apparaissent. Alors que tous sortent leurs armes, c'est finalement Alana qui les élimine avec de la magie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se terminant par une séquence particulièrement difficile pour notre couple de héros, Saga continue de jouer la carte de l'intimité d'Alana et de Marko avec la terrible épreuve de la perte d'un enfant. La majeure partie de l'histoire développée par Brian K. Vaughan sur ce huitième tome va tourner autour de la thématique de l'avortement. L'auteur choisit un angle très réaliste pour évoquer la problématique et le fait avec le tact et la sincérité qu'on lui connaît. Bien évidemment, le fait que Saga soit une série de science-fiction signifie que le sujet est placé au milieu d'un décorum étrange et il faut bien l'avouer assez loufoque. Vaughan et Fiona Staples ont choisi une ambiance typique des westerns pour faire évoluer les personnages. Cela est bien vu et octroie à cet opus une identité visuelle marquée. Si le dernier tiers de l'album permet de revoir certains protagonistes écartés de la trame principale depuis quelques épisodes, le développement de l'histoire se poursuit tranquillement. C'est peut-être là le seul véritable souci de ce titre qui convint toujours mais qui à force de se disperser risque de lasser les moins patients ou ceux qui auraient souhaité connaître le dénouement des aventures d'Hazel et de ses parents. Mais avec Vaughan aux commandes, on ne peut pas dire que nous sommes étonnés par ces divergences toujours parfaites, bien construites et qui nous feront comprendre à la conclusion de la série combien elles ont eu leur importance dans la construction des personnalités qui émaillent son récit. Toujours très bon donc.