L'histoire :
Dans la campagne japonaise, le jeune Akuma vit simplement en compagnie de son frère Gouken et de ses parents, de simples fermiers. Mais un soir tout bascule ! Un groupe d'homme se présente à la ferme et accuse le chef de famille d'avoir un passé des plus troubles. il ne serait autre qu'un assassin repenti maîtrisant la forme de combat appelé « Ansatsuken ». Acculé, le patriarche est contraint de livrer un combat à mort, permettant à sa famille de s'enfuir et de se réfugier dans les montagnes avoisinantes. Dès lors, les deux frères et leur mère valétudinaire vont errer de grottes en grottes pour se cacher des meurtriers de leur père. Ce n'est pas du goût du jeune Akuma. Ce dernier accuse ses parents d'avoir été faibles et laisse sa famille derrière lui, affrontant la nature sauvage. Rapidement, il croise un ours qu'il combat à mains nues. À deux doigts d'être terrassé par l'animal, un homme surgit et lui sauve la vie. Le jeune homme se réveille plusieurs jours plus tard sous le toit de son sauveur. Ce dernier est l'ancien maître de son propre père. Le vieux « sensei » accepte alors de le former au combat et à ses arcanes les plus sombres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que peut on attendre d'un récit dérivé d'un jeu vidéo en comics ? Bien souvent pas grand chose mais il arrive quelques fois que le miracle ait lieu et que l'on tombe sur une histoire bien foutue et franchement distrayante. Et c'est exactement le cas de cet album consacré à la série vidéoludique Street Fighter et à un personnage en particulier : Akuma. Construite à la manière d'un film made in Hong-Kong, l'histoire débute avec un incident tragique qui va pousser un jeune homme à trouver un maître. Celui-ci lui offrira un destin en lui apprenant à se battre. Tous les ingrédients sont là et plutôt bien dosés d'ailleurs. Akuma est un personnage torturé et voué à devenir une âme sombre, pervertie par sa soif de vaincre. Bon, s'il est clair que l'œuvre ne remportera pas un Eisner Award, elle a le mérite de proposer une trame intéressante. Graphiquement, la « patte manga » que l'on retrouve sur l'autre série Street Fighter, n'est pas prédominante et l'on nous offre même quelques belles planches très agréable à l’œil, notamment en terme de décors. Les scènes de combats sont empruntes d'un dynamisme certain en terme de mouvement, ce qui ne gâche pas la visibilité et le choix « cinématographique » des angles de vues. Ce spin-off est une très bonne surprise et donne une furieuse envie de replonger dans le cinéma de Tsui Hark !