L'histoire :
Ce n’était pas un jour comme les autres. Non pas parce que Superman devait sauver la galaxie d’une invasion extra-terrestre – il en a vu d’autres. La preuve : Martian Man Hunter et Green Lantern ont interrompu et l’ont forcé à rentrer chez lui. Après tout, ce n’est qu’une petite tentative d’invasion, rien de bien incroyable. Ce n’est pas non plus parce que Batman surveille la Forteresse de la Solitude pour aider son ami. Même si cela peut paraître totalement fou de sa part, il y avait quelque chose d’autre de bien plus spécial. Même la présence de Wonder Woman n’y changeait rien. En réalité, c’était un jour unique, car Lois Lane sentait de grosses contactions. Ils sont enfin arrivés au terme de la grossesse et rien ne semble empêcher cette naissance d’un être exceptionnel, issu de deux mondes. Jon Kent a bien grandi depuis son voyage dans l’espace. Son aura et sa puissance lui permettent d’intervenir à n’importe quel moment pour n’importe quel événement. Cette fois, il s’agit d’un terrible incendie qu’il faut éteindre vite. Pas vraiment original... mais cette mission cache autre chose de plus enfoui.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait quelques années que le fils de Superman, Jon Kent, existe. Cet adolescent, qui ressemble à s’y méprendre à son père Kryptonien, réapparaît dans les versions Rebirth, mais il n’a jamais eu une série à lui. Vivant depuis trop longtemps dans l’ombre de son père, le deuxième Superman méritait bien une saga à son nom. Et pour cela, une petite pirouette scénaristique amorcée dans Superman Infinite suffit à rendre définitivement absent Clark Kent. C’est en plus Tom Taylor qui se charge du scénario. Il est étonnant de retrouver le génial scénariste dans une série beaucoup moins « ambitieuse » (que DCeased, Injustice et tous ses dérivés) ou en tout cas moins fourni en personnages et plus « intimiste ». Alors, ce fameux Jon Kent qui n’était auparavant que « fils de » a-t-il pris de l’envergure et est-il désormais un héros à part entière ? Assurément oui, grâce au talent de Taylor qui trouve toujours des scénarii simples et forts. Du vrai bon super héros comme on aimerait bien en voir plus souvent avec, en plus, quelques nouveaux personnages et surtout quelques révélations choc. La première partie est tout simplement magistrale et constitue un modèle dans le genre super héroïque. Malheureusement, l’intrigue faiblit nettement dans la deuxième partie (à part la rencontre entre Kal El et Luthor) avec un scénario bien moins inspiré et moins original. Pour une fois, Tom Taylor n’est pas accompagné par sa Ligue d’Artistes comme Bruno Redondo ou Daniel Sempere, mais John Timms n’a pas à souffrir de la comparaison, bien au contraire. Son trait ciselé est redoutable d’efficacité et rappelle un certain Jorge Jimenez, excusez du peu ! Un nouveau Superman est définitivement né.