L'histoire :
Superman parle avec son ami Batman, car ce dernier est inquiet : lors des entraînements du Kryptonien, Batman a remarqué une baisse d’énergie. Atom pense que c’est simplement un effet consécutif des cycles solaires, mais Batman n’est pas d’accord. Il est persuadé que les blessures que Superman a subies lors de la Brèche l’ont exposé à des radiations. Cette baisse de puissance est pour l’instant faible, mais le justicier de Gotham redoute qu’elle augmente avec le temps. Superman demande à ses deux amis de garder cette information pour eux. Est-ce pour ne pas alerter ses ennemis qui pourraient en profiter pour lancer une offensive ou est-ce simplement pour ne pas inquiéter ses proches ? Jon, son fils, est d’ailleurs lui aussi très inquiet. Il explique à Damian Wayne qu’il a lu des rapports du futur. Tous sont unanimes : les textes s’arrêtent bientôt pour Superman, comme s’il était voué à disparaître. Il a lu beaucoup de versions et d’explications sur ce phénomène, mais il ne sait pas vraiment encore ce que cela signifie. Il ne veut pourtant pas perdre son père et encore moins le remplacer en devenant Superman. Cependant, ils n’ont pas beaucoup plus de temps pour échanger : une immense flotte extraterrestre fond sur la Terre !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque personnage a le droit à sa propre version du projet Infinite. Après Batman et Wonder Woman, c’est bien sûr Superman qui s’y colle. En guise de menace cosmique, revoilà le terrifiant Mongul, belle alternative à la star du mal Darkseid. Philipp Kennedy Johnson s’impose de plus en plus comme une référence dans les comics d’aujourd’hui, puisque sa version de Superman est passionnante de bout en bout. Dans un récit parfaitement maîtrisé, il passionne d’entrée de jeu avec une idée forte : Superman retrouve des membres de Krypton ! Il déploie ensuite une vaste intrigue où chaque révélation est savamment dosée et où le vilain est à la (dé)mesure du grand Kal-El. Mais c’est aussi le dessin de Daniel Sempere qui nous plonge magnifiquement dans cette lutte cosmique. Le génial artiste se bonifie encore (si cela était possible), la grandiloquence de Superman et la beauté de l’homme d’acier correspondent parfaitement à son trait d’une puissance sans nom. Lyrique et majestueux, le graphisme mérite à lui seul le détour. L’ajout d’une deuxième histoire montre à quel point la première est de qualité et à quel point il est difficile de faire un bon récit de super héros. Dans une réinvention farfelue des super-héros, on assiste à une énième version de la Ligue de Justice... mais cette fois dans le Warworld. Le dessin de Siya Oum et son trait un peu manga, même s’il est de qualité, contraste singulièrement avec celui de Sampere. Un très bon récit de Superman, malgré tout.